• Langue : Français
• Discipline : Sociologie et démographie
• Identifiant : 2024ULILA020
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 11/12/2024

Résumé en langue originale

Cette thèse examine les dynamiques institutionnelles et les résistances au changement dans le système éducatif secondaire francophone en Belgique, en s'appuyant sur une approche néo-institutionnaliste. L'objectif principal est d'explorer la dissonance éventuelle entre le cadre normatif des réformes éducatives et le cadre cognitif des acteurs du système, notamment les enseignants, les élèves et les équipes éducatives.Une première partie retrace l'historique des réformes de l'enseignement secondaire belge, mettant en lumière les tensions entre les objectifs politiques et les réalités institutionnelles. Par la suite, une analyse approfondie des représentations sociales des acteurs, à travers des entretiens, permet d'éclairer comment ces représentations influencent la réception et l'application des réformes.La méthodologie employée combine des analyses thématiques et lexicométriques sur un corpus diversifié, incluant des archives de presse, des textes officiels, et des entretiens semi-directifs. Les résultats suggèrent que la résistance au changement est souvent liée à des décalages entre les attentes des réformes et les représentations existantes des acteurs, bien que ces conclusions nécessitent une validation plus large.En conclusion, cette thèse met en lumière l'importance de considérer les dynamiques institutionnelles et les représentations cognitives pour mieux comprendre les défis posés par les réformes éducatives. Les recommandations formulées, bien qu'exploratoires, pourraient offrir des pistes pour aligner davantage les cadres normatifs et cognitifs, favorisant ainsi une transition plus harmonieuse vers un système éducatif inclusif et performant.

Résumé traduit

This thesis examines institutional dynamics and resistance to change in the French-speaking secondary education system in Belgium, drawing on a neo-institutionalist approach. The main objective is to explore the potential dissonance between the normative framework of educational reforms and the cognitive framework of the system's actors, particularly teachers, students, and educational teams.The first part traces the history of reforms in Belgian secondary education, highlighting the tensions between political objectives and institutional realities. Subsequently, an in-depth analysis of the social representations of actors, through interviews, sheds light on how these representations influence the reception and implementation of reforms.The methodology employed combines thematic and lexicometric analyses on a diverse corpus, including press archives, official texts, and semi-structured interviews. The results suggest that resistance to change is often linked to gaps between the expectations of reforms and the existing representations of the actors, although these conclusions require broader validation.In conclusion, this thesis highlights the importance of considering institutional dynamics and cognitive representations to better understand the challenges posed by educational reforms. The recommendations made, though exploratory, could offer avenues to better align normative and cognitive frameworks, thereby fostering a smoother transition toward an inclusive and efficient educational system.