Titre original :

Etude du contenu des armoires à pharmacie et analyse des interactions médicamenteuses chez des sujets âgés de plus de 75 ans, suivis par les maîtres de stage universitaire de la faculté de médecine et de maïeutique de Lille

Mots-clés en français :
  • Armoire à pharmacie
  • médecine générale
  • sujet âgé
  • interaction médicamenteuse automédication

  • Pharmacies à usage intérieur
  • Maladies iatrogéniques
  • Automédication
  • Maladie iatrogène
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Automédication
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2017LIL2M488
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/11/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Les accidents liés à la prise médicamenteuse chez les personnes de plus de 75 ans sont responsables de 20% des hospitalisations. De nombreuses études se sont intéressées aux interactions médicamenteuses au sein du traitement chronique et à la polymédication des patients âgés. Cependant peu d’études ont traité le sujet des interactions médicamenteuses résultantes du contenu des armoires à pharmacie. Objectif : Analyse des interactions médicamenteuses potentielles entre les médicaments contenus dans l’armoire à pharmacie du patient et son traitement habituel Méthode : Une étude épidémiologique a été réalisée chez 100 patients âgés de plus de 75 ans, vivant seuls, suivis par 20 maitres de stage universitaire, tirés au sort. Après recueil du consentement du patient, une visite à domicile a été faite, afin de répertorier tous les médicaments présents. Les interactions médicamenteuses ont été détectées grâce au logiciel Vidal. Les associations entre les caractéristiques des patients et le risque d’interactions médicamenteuses ont été déterminées à l’aide d’analyse bivariées. Résultats : 100 patients ont été étudiés, d’âge moyen 84,2 ans (+/- 5,2ans). Un nombre médian de 25 boites de médicaments [16;32,2] par armoire à pharmacie. 9,2% du médicaments stockés étaient périmés. 734 interactions médicamenteuses, dont 4,8% cliniquement graves, ont été identifiées entre les médicaments contenus dans l’armoire à pharmacie du patient et son traitement habituel. 83% des patients présentaient au moins une interaction. Les molécules impliquées étaient les anti diarrhéiques (n=132), les pansements gastriques (n=106), les AINS (n=99), les analgésiques (n=96), et les médicaments cardiovasculaires (n= 95). Des facteurs associés au risque d’avoir une interaction médicamenteuse entre les médicaments de l’ordonnance et les autres médicaments de l’armoire à pharmacie ont été mis en évidence : l’ADL (p=0,02), l’IMC (p=0,001), le nombre de médicaments de l’ordonnance (p=0,0001), le nombre d’antécédents médicaux (p=0,0005), le nombre de boites de médicaments de l’armoire à pharmacie (p>0,0001), le nombre d’interactions médicamenteuses au sein de l’ordonnance (p=0,004) et avec les antécédents (p<0,0001) De plus, 297 interactions au sein des médicaments de l’ordonnance et 356 interactions entre les médicaments de l’automédication et les antécédents ont été décelées. Conclusion : La réserve de médicaments au domicile reste conséquente chez les personnes âgées. Ainsi le risque d’avoir des interactions médicamenteuses est d’autant plus avéré chez cette population déjà fragile. Par conséquent Il est important d’inviter les médecins généralistes à rester vigilant sur le contenu des armoires à pharmacie de leurs patients âgés.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Simovic, Bénédicte

AUTEUR

  • Salingue, Charlotte
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