• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
• Identifiant : 2017LIL2M183
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/06/2017

Résumé en langue originale

Contexte : La découverte d’une fibrillation atriale (FA) silencieuse lors de l’interrogatoire de prothèses cardiaques implantées est fréquente. Son principal risque est thromboembolique. Méthode : Nous avons analysé l’incidence, les facteurs de risque et la prise en charge de la FA silencieuse chez 1226 patients lillois implantés d’un défibrillateur automatique (DAI) de janvier 2009 à décembre 2016 et suivis par télécardiologie. Résultats : Sur 1226 patients, 63 ont présenté un épisode de FA peu ou pas symptomatique, de durée ≥ 5 minutes, soit une incidence de 5.14%. Cette FA dans ¾ des cas était totalement asymptomatique. Dans le quart restant, elle se manifestait le plus souvent par une dyspnée mineure. Le principal facteur déclenchant retrouvé était d’origine infectieuse. Les facteurs de risque de survenue d’une FA silencieuse étaient les antécédents de dysthyroïdie (p = 0.0047) et la dilatation de l’oreillette gauche (RR= 4.6 ; IC 95% [1.095 - 7.265], p = 0.0317). Cependant, aucun de ces 2 facteurs n’augmentait la charge de la FA. Le score CHA2DS2-VASc moyen de la population était de 2.64 ± 1.38. Un traitement anticoagulant a été instauré chez 47 patients (88.7%). L’incidence d’évènements thromboemboliques était de 1.6 % et le taux de complications hémorragiques secondaires au traitement anticoagulant de 8.5% (n = 4), les ¾ graves. Conclusion : La FA silencieuse est une pathologie fréquente. Elle est favorisée par la dysthyroïdie et la dilatation de l’oreillette gauche. Son risque thromboembolique parait faible. L’indication du traitement anticoagulant repose sur l’évaluation du risque thromboembolique et son indication doit être réévaluée régulièrement car les complications hémorragiques sont fréquentes.

Résumé traduit

...