Titre original :

Lésions constatées lors de la maltraitance physique envers les personnes âgées : étude rétrospective réalisée sur l'activité de l'Unité Médico-Judiciaire du CHRU de Lille au cours de l'année 2012

Mots-clés en français :
  • maltraitance physique envers les personnes âgées
  • lésions
  • ecchymoses
  • médecine légale
  • médecine générale

  • Personnes âgées -- Violence envers
  • Contusions
  • Expertises médicales
  • Maltraitance des personnes âgées
  • Ecchymose
  • Ecchymose
  • Médecine légale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2016LIL2M442
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 05/12/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Du fait du vieillissement de la population, le médecin généraliste risque d'être amené plus fréquemment à constater des lésions liées à la maltraitance envers les personnes âgées (MPA). La MPA est caractérisée par le lien de confiance existant entre l'auteur des violences et la personne âgée. Nous avons recherché les différences entre les lésions occasionnées par la maltraitance physique envers les personnes âgées (MPPA) et celles apparues lors d'autres violences physiques volontaires où ce lien de confiance n'existe pas, afin d'en dégager les caractéristiques. Méthode : Une étude observationnelle descriptive rétrospective a été conduite. Une fiche de recueil des données créée avec Epi Info 7™ a permis l'analyse des patients de 65 ans et plus ayant consulté, suite à des violences volontaires, à l'Unité Médico- Judiciaire du CHRU de Lille entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012. Les données retranscrites sur tableur Excel® ont été analysées statistiquement par la Plateforme d'Aide Méthodologique de Santé Publique du CHRU de Lille pour comparer les deux groupes, MPA et Non MPA. Résultats : Au sein des 72 dossiers étudiés, les lésions les plus fréquentes sont de loin les ecchymoses, dans les deux groupes MPA et Non MPA (78,26% et 67,35%, respectivement), la fréquence des autres lésions restant inférieure à 37%. Les ecchymoses sont significativement plus nombreuses en cas de MPPA (moyenne 6,83 [3,6;10,06] vs 2,06 [1,33;2,79] ; p=0,0094). La taille maximale des ecchymoses est grande dans les deux groupes : en moyenne 7,13 cm [4,42;9,84] vs 4,81 cm [3,36;6,26], sans différence significative. Les localisations les plus fréquentes dans la MPA sont le cou (13,04% vs 0% ; p=0,0297), le thorax (30,43% vs 4,08% ; p=0,0037) et le membre supérieur droit (65,22% vs 28,57% ; p=0,0046). Les autres localisations, fréquentes dans les deux groupes, sont la face et la tête (39,13% vs 40,82%), les membres supérieurs et les membres inférieurs. La proportion de femmes est significativement majoritaire dans le groupe MPA (82,61% vs 53,06% ; p=0,0194). Conclusion : Cette étude précise les caractéristiques des lésions liées à la MPPA, en apportant des données complémentaires à celles déjà connues d'après la littérature. Cependant, la MPA ne se limite pas à son expression dans la violence physique, et le médecin doit connaître les signes d'alerte et surtout rechercher les facteurs de risque afin d'améliorer la prévention.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Tournel, Gilles

AUTEUR

  • Rama, Héloïse
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