Titre original :

Pourquoi l’allaitement maternel est-il plus difficile chez les femmes obèses ? : étude des taux et des facteurs conduisant à l’introduction de substituts du lait maternel et au sevrage

Mots-clés en français :
  • Allaitement maternel
  • obésité
  • arrêt précoce

  • Allaitement maternel
  • Obésité
  • Obèses
  • Nourrissons -- Sevrage
  • Nourrissons -- Alimentation
  • Allaitement maternel
  • Obésité
  • Comportement maternel
  • Sevrage
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2016LIL2M074
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/04/2016

Résumé en langue originale

Contexte : L’organisation mondiale de la santé recommande un allaitement maternel exclusif (AME) jusqu’à 6 mois. La prévalence de l’allaitement reste en France très insuffisante. L’obésité touche de plus en plus les femmes en âge de procréer et est associée à une initiation et une durée moindre d’allaitement maternel. Cette étude a pour objectifs de comparer le taux d’arrêt d’allaitement maternel entre les mères obèses et les mères non obèses et d’identifier les facteurs associés à l’arrêt précoce de l’AME (≤ 1 mois). Méthode : Etude de cohorte prospective et unicentrique, de type exposé-non exposé réalisée entre septembre 2014 et juillet 2015 à l’hôpital Jeanne de Flandre de Lille. Etaient incluses 215 mères initiant un allaitement maternel avec recueil des caractéristiques générales concernant la mère et le nouveau-né et réalisation de la Breastfeeding Self- Efficacy Scale (BSES). Au total, 100 mères obèses et 100 mères non obèses appariées sur la parité, l’antécédent d’allaitement pour un autre enfant et la voie d’accouchement ont été suivies pendant une durée de 6 mois maximum pour préciser l’évolution de leur allaitement. Résultats : Le taux d’initiation d’allaitement maternel chez les mères obèses était de 62%. A 1 mois du post-partum, les mères obèses avaient un risque accru d’avoir introduit des substituts du lait maternel (SLM) (OR=3,6 ; IC 95% [1,9 ; 6,7]) et d’avoir complétement arrêté leur allaitement (OR=3,6 ; IC 95% [1,6 ; 8,0]). Après le premier mois, il n’y avait plus de différence significative entre nos 2 groupes concernant les taux d’allaitement maternel exclusif et global. Les facteurs significativement associés à l’arrêt précoce de l’allaitement étaient le bas niveau d’études (p=0,002), la primiparité (p=0,04), la première expérience d’allaitement (p=0,008), la valeur de l’IMC (p=0,0008), la prise de poids excessive pendant la grossesse (p=0,008), les compléments de lait artificiel reçus en maternité (p<0,0001), la prise de biberons en maternité (p<0,0001), la prise d’une tétine durant le premier mois de vie (p=0,0002) et un score BSES bas (p<0,0001). Après ajustement l’obésité n’était plus associée à l’arrêt précoce, seuls persistaient le niveau d’études (p=0,001), le recours aux SLM en maternité (p=0,02) et la prise d’une tétine (p=0,002). Conclusion : Le premier mois post-partum est la période de vulnérabilité chez les mères obèses allaitantes, impliquant une prise de conscience des professionnels de santé et un soutien personnalisé.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Rakza, Thameur

AUTEUR

  • Moretti, Emilie
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