• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2016LIL2M068
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/04/2016

Résumé en langue originale

L’usage de la cigarette électronique (CE) est aujourd’hui très répandu en France. Les données scientifiques actuelles semblent confirmer la moindre toxicité de la CE par comparaison à la cigarette classique cependant la preuve de son innocuité à long terme n’a pas encore été apportée faute de recul suffisant. Elle s’impose comme une alternative aux moyens de substitutions nicotiniques classiques. Le médecin généraliste (MG) a un rôle primordial dans la prise en charge du sevrage tabagique (ST). Il est l’interlocuteur privilégié des patients. Le MG est confronté en consultation à ce nouvel outil et amené à répondre aux questions des patients. Il doit donc conseiller, orienter, informer les patients au sujet de la CE dans le ST malgré l’incertitude entourant le produit. Objectif : Comprendre comment les MG gèrent l’incertitude autour de la CE dans le ST. Méthode : Etude qualitative au moyen d’entretiens semi-dirigés de MG thésés du Nord-Pas-de-Calais. Résultats : Cette étude confirme que l’incertitude est constitutive de la médecine. Les MG interrogés s’en accommodent et développent des stratégies comportementales pour la gérer. Ils sont majoritairement ouverts à l’usage de la CE qu’ils conseillent en tant que substituts nicotiniques. Le doute reste omniprésent dans leur esprit et concerne principalement sa toxicité et son efficacité. Dans l’ensemble la CE est considérée comme moins nocive que le tabac. Elle permet une réduction du nombre de cigarettes fumées mais inquiète les MG sur un usage au long cours avec une possible addiction. Conclusions : Cette étude montre que malgré l’incertitude autour de la CE dans le ST, elle est utilisée par les MG comme un SN à part entière. Il serait intéressant de développer des protocoles d’aide au sevrage avec la CE pour permette aux MG et aux usagers une utilisation optimale. Se pose la question d’un encadrement médical de la CE et donc de l’obtention d’une AMM. Pour y répondre, des études d’efficacité et de toxicité sont encore nécessaires.

Résumé traduit

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