• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2016LIL2M039
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/03/2016

Résumé en langue originale

Contexte : Les syndromes septiques graves sont grevés d’une lourde mortalité. La mise en oeuvre des recommandations de la Surviving Sepsis Campaign, dans le cadre d’une prise en charge diagnostique et thérapeutique précoce, a un impact majeur sur le pronostic. En pratique, l’adhésion aux « bundles » de la Surviving Sepsis Campaign reste faible. Le but de notre étude était d’évaluer, chez les médecins hospitaliers de toutes spécialités, leurs connaissances théoriques sur les syndromes septiques graves. Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle, prospective, monocentrique, menée au Centre Hospitalier de Lens entre Mai et Décembre 2015. Un questionnaire, composé de 26 questions, a été distribué à l’ensemble des médecins prescripteurs, internes et séniors, exerçant aux urgences, en anesthésie-réanimation, et dans les services d’hospitalisation conventionnelle, médicaux et chirurgicaux. Cent trente-deux médecins ont répondu au questionnaire. Urgentistes et anesthésistes-réanimateurs étaient les médecins référents. Résultats : Les médecins référents semblent avoir de meilleures connaissances que les autres médecins avec une perception plus élevée de leur capacité à reconnaître et prendre en charge un patient septique (97% vs 52%, p < 0,001). Quatre-vingt-dix-sept pourcents des médecins référents avaient connaissance de l’existence de recommandations internationales contre seulement 68% des autres médecins (p = 0,001). Les chirurgiens ont les performances les plus faibles et se considèrent comme les moins à même de prendre en charge ces patients. Les connaissances des internes et séniors sont globalement comparables, mais les séniors estiment être plus compétents (73% vs 53%, p = 0,018). La capacité de reconnaissance des SSG semble peu influencée par la spécialité ou l’ancienneté. Soixante-six pourcents des médecins admettent que la mortalité hospitalière est élevée en cas de sepsis sévère ou de choc septique, avec une différence significative en faveur des médecins référents (79% vs 62%, p = 0,046). Conclusion : Il est important d’identifier les obstacles à la mise en oeuvre des recommandations de la SSC et de rechercher des moyens d’améliorer la compliance aux bundles, en particulier dans les services d’hospitalisation conventionnelle. La difficulté de reconnaissance des SSG pourrait être un de ces obstacles ; les nouvelles définitions du sepsis pourraient ainsi faciliter l’identification des patients à risque d’évolution défavorable.

Résumé traduit

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