Titre original :

Systématisation de la judiciarisation des hospitalisations sous contrainte : impact de l'action du Groupe Information Asiles

Mots-clés en français :
  • Groupe Information Asiles
  • contentieux
  • judiciarisation
  • hospitalisation sous contrainte

  • Hospitalisation psychiatrique sans consentement
  • Judiciarisation
  • Malades mentaux
  • Patients dans les hôpitaux psychiatriques
  • Internement d'un malade mental
  • Défense du patient
  • Hôpitaux psychiatriques
  • Personnes atteintes de troubles mentaux
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2016LIL2M004
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 15/01/2016

Résumé en langue originale

Le Groupe Information Asiles (GIA) est apparu au début des années 1970, au croisement des mouvements psychiatriques progressistes français de la seconde moitié du XXe siècle, du raz-de-marée antipsychiatrique et d'une nouvelle forme de militantisme issue de Mai 68. Il regroupe essentiellement, au départ, des intellectuels et étudiants de gauche, ainsi que des soignants en dissidence avec les pratiques de l'institution psychiatrique. Progressivement, le GIA tend à devenir presque exclusivement une association d'usagers. Sa vocation est d'informer sur l'abus et l'arbitraire en psychiatrie, de promouvoir les droits des patients, de lutter contre la contrainte aux soins et l'utilisation répressive de la psychiatrie. Ses premières années d'existence sont caractérisées par un ton révolutionnaire, et Dar la difficile émergence d'une ligne directrice. Trois aspects principaux de la lutte ressortent néanmoins : contre les médicaments, contre l'ergothérapie, et contre la loi de 1838 régissant les internements. Ces combats nécessitent la rupture de l'isolement des psychiatrisés. A partir des années 80, dans les suites du recul militant, le GIA adopte un style plus syndical et opère son grand virage juridique. La Commission juridique de l'association, formée de bénévoles, prend son essor sous le leadership de Philippe Bernardet, permettant une systématisation du contentieux de l'internement psychiatrique et l'émergence d'une jurisprudence en la matière. La spécialisation de l'association en droit permet de palier à certaines difficultés liées à l'hôpital, à la maladie mentale et à la complexité du droit, pour accompagner les malades ayant été placés sous contrainte dans leurs recours. L'association se positionne très tôt pour une judiciarisation des hospitalisations sans consentement, s'inspirant notamment des grands principes européens. Cette revendication s'intensifie après l'adoption de la loi du 27 juin 1990. Le groupe s'oppose aux différents projets de réforme de cette loi. Il intervient directement dans les Questions Prioritaires de Constitutionnalité ayant donné lieu à des décisions du Conseil Constitutionnel rendant inconstitutionnel le maintien, sans intervention d'une juridiction de l'ordre judiciaire, de la privation de liberté au-delà de quinze jours d'hospitalisation sans consentement. C'est ainsi que la systématisation de la judiciarisation des hospitalisations sous contrainte a été introduite dans la loi du 5 juillet 2011.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Naneix, Benjamin

AUTEUR

  • Martinez, Claire
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