• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Ophtalmologie
• Identifiant : 2015LIL2M414
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 16/12/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Les traumatismes oculaires représentent la première cause de malvoyance chez le sujet jeune. Il existe un score pronostique global de cette pathologie aux mécanismes très variés mais aucun qui s’attache à prévoir le pronostic des traumatismes du segment antérieur seul. Il convient donc d’en rechercher les facteurs pronostiques. Méthode : Une étude rétrospective a été menée au CHRU de Lille de 2004 à 2015 incluant 41 yeux de 41 patients composés à 85% d’hommes jeunes. Tous présentaient une cataracte traumatique dès l’examen initial pour laquelle 37 ont bénéficié d’une chirurgie d’extraction. Des traitements complémentaires ont été parfois nécessaires : capsulotomie postérieure, adaptation en lentilles de contact, rééducation d’amblyopie chez les enfants. L’acuité visuelle finale est la meilleure acuité corrigée en décimales obtenue au cours du suivi. Résultats : L’acuité visuelle finale moyenne était de 0,89 pour une acuité initiale de 0,07. Vingt-sept patients (soit 65,9%) ont retrouvé une acuité finale dite maximale de 1. Chez les patients n’ayant pas retrouvé cette acuité, les facteurs de mauvais pronostic significatifs étaient la localisation de la plaie cornéenne (p < 0,0001) et le nombre de points de suture cornéens mis en place (p = 0,0166). En revanche, aucun lien significatif n’a été retrouvé pour le délai de consultation, le type de plaie et le délai de réalisation de la chirurgie de cataracte. Peu de complications sont survenues, les plus fréquentes étant la cataracte secondaire et l’hypertonie intraoculaire temporaire. La séquelle la plus représentée était la taie cornéenne. Conclusion : Plus la plaie cornéenne est centrale et nécessite de nombreux points de suture pour être étanchéifiée, moins bon est le pronostic fonctionnel. La chirurgie de cataracte traumatique peut être différée pour être réalisée dans de meilleures conditions opératoires puisque le délai de l’intervention ne grève pas le pronostic. De même, le délai de prise en charge spécialisée ne semble pas influencer le résultat final, contrairement à ce que l’on aurait pu penser. Ces résultats permettent de mieux appréhender le pronostic final de cette pathologie et d’en adapter la prise en charge thérapeutique.

Résumé traduit

...