• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Oncologie
• Identifiant : 2015LIL2M352
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 23/10/2015

Résumé en langue originale

Contexte : L’ifosfamide est une des principales chimiothérapies utilisées dans le traitement du sarcome, et ce quel que soit le type histologique. L’encéphalopathie à l’ifosfamide (EI) est un évènement rare mais pouvant être sévère, dont les facteurs de risque sont encore mal connus. Méthode : Nous avons réalisé une étude unicentrique rétrospective afin d’évaluer l’incidence et les facteurs de risque de l’EI lors des deux premiers cycles de chimiothérapie chez les patients enfant ou adulte suivis pour un sarcome. Nous avons analysés les données descriptives (âge, genre, IMC…), biologiques (albumine, fonction rénale, fonction hépatique), tumorales (histologie, métastases neuro-méningées), les modalités d’administration de l’ifosfamide, les co-médications et la survenue de l’EI. Résultats : De septembre 2008 à novembre 2013, 187 patients ont reçu de l’ifosfamide, parmi lesquels 8 patients ont fait une EI. L’âge médian était de 27 ans (extrêmes : 0-78). Les différentes pathologies représentées étaient les sarcomes des tissus mous (78 patients), les ostéosarcomes (48 patients), les sarcomes d’Ewing (41 patients), et les rhabdomyosarcomes (26 patients). La plupart des facteurs étudiés n’étaient pas associés à une augmentation du risque d’EI. Huit patients avaient reçu de l’aprépitant, aucun n’a présenté d’EI. En analyse univariée, les facteurs de risque d’EI étaient un score OMS ≥ 2 (OR = 9,5 (IC95% : 2,4-38,8)), l’hypoalbuminémie ≤ 36 g/l (OR = 9,8 (IC95% : 1,2-80,2)), la présence de métastases neuro-méningées (OR = 16,0 (IC95% : 3,3-45,6)) et pour l’administration de l’ifosfamide un fractionnement sur 4 ou 5 jours (OR = 8,1 (IC95% : 2,1-20,7)). Conclusion : L’ifosfamide doit être délivrée avec précaution chez les patients présentant une altération de l’état général et une atteinte neuro-méningée. Un fractionnement sur quatre ou cinq jours semble également associé à une augmentation du risque d’EI, indépendamment de la dose totale administrée.

Résumé traduit

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