• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Chirurgie générale
• Identifiant : 2015LIL2M243
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/07/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Les arthroplasties de hanche à couple de friction métal-métal produisent des ions métalliques ; on relève également ceci avec d’autres types de prothèses comportant du métal dans leur alliage sans nécessairement de couple de friction métal-métal. Il existe très peu de données sur ce relargage ionique après arthroplastie de genou. Notre postulat est que les arthroplasties de genou engendrent une corrosion passive qui se traduit par une élévation des ions métalliques (Chrome, Cobalt et Titane) au cours de la première année après implantation. Matériels et Méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective continue incluant tous les patients opérés d’une prothèse de genou du même fabricant (PUC, fémoropatellaire, postéro-stabilisé, charnières) entre mai et décembre 2013. Etaient exclus les patients déjà porteurs d’une arthroplastie et ceux exposés professionnellement à des toxiques métalliques. Les dosages sanguins (Chrome, Cobalt et Titane) étaient réalisés sur sang total en pré-opératoire et lors du suivi à 6 et 12 mois. Les données cliniques et radiographiques (amplitudes articulaires, Oxford, IKS et score de satisfaction) étaient rapportées. Résultats : Au recul de 1 an, nous avons inclus 87 patients (24 hommes et 63 femmes) âgés en moyenne de 66,1 ans [39-89]. Les taux d’ions métalliques préopératoires étaient respectivement pour le Chrome, Cobalt et Titane, de 0,45μg/l, 0,22μg/l, 2,94μg/l et au dernier recul de 1,27μg/l, 1,41μg/l et 4,08μg/l. Tous les ions métalliques montraient une élévation significative de leurs taux au dernier recul (p<0,0001). Les scores moyens d’Oxford et d’IKS évoluaient respectivement de 45,9 [30-58] à 24,9 [12-52] et de 88,3 [0-168] à 160,8 [93-200] (p<0,0001). Conclusion : Les arthroplasties de genou provoquent un relargage d’ions métalliques significatif, avec un ratio entre le taux pré-opératoire et au recul important. Les risques potentiels théoriques de ce relargage ionique sont nombreux : risque allergique, hypersensibilité, impact systémique… et devraient être exposés aux patients dans le cadre d’un consentement éclairé avant une arthroplastie de genou.

Résumé traduit

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