Titre original :

Patients en situation de précarité : quel parcours de soins en médecine générale : étude qualitative par focus group auprès de médecins généralistes installés et remplaçants en Nord-Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • précarité
  • médecin généraliste
  • inégalités sociales de santé

  • Pauvres -- Soins médicaux
  • Inégalité sociale
  • Parcours de soins coordonnés
  • Relations médecin-patient
  • Pauvreté
  • Régulation de l'accès aux soins spécialisés
  • Relations médecin-patient
  • Facteurs socioéconomiques
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2015LIL2M162
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 11/06/2015

Résumé en langue originale

Contexte : Le contact étroit des médecins généralistes avec la population en fait des témoins privilégiés des différences sociales. Or, leur méconnaissance des inégalités sociales de santé implique qu’ils ne les intègrent que trop peu à leur pratique quotidienne. Méthode : Le but de ce travail était de décrire le rôle du médecin généraliste dans le parcours de soins du patient en situation précaire mais ayant des droits ouverts. Quatre focus groups étaient menés auprès de 21 médecins généralistes de la région du Nord-Pasde- Calais. Les entretiens étaient analysés qualitativement selon la méthode de la théorisation ancrée, avec une double lecture réalisée en aveugle. Résultats : S’ils avaient du mal à donner une définition unique et unanime de la précarité, tant il est vrai que la définition en est hétérogène, les médecins interrogés étaient cependant tous capables d’envisager l’ensemble des composantes du modèle bio-psychosocial quand ils étaient confrontés à une situation sociale complexe. Tous confirmaient leur rôle de pivot dans le parcours de soins des patients mais il existait des différences concernant leur accompagnement des patients précaires dans le parcours de soins. Certains affirmaient notamment y jouer un rôle plus soutenu. Ces différences s’expliquaient par leur expérience et la représentation qu’ils se faisaient de la précarité. Tous s’accordaient cependant à dire qu’il s’agissait de prises en charge chronophages. Les possibilités d’orientation des patients restaient souvent subordonnées aux obstacles présents à l’entrée des secteurs secondaire et dentaire. Bien qu’ils avaient conscience de l’influence de la précarité sur la santé, les médecins ne recherchaient pas systématiquement les déterminants sociaux de santé chez leur patient. Ils l’expliquaient soit par le manque de formation, soit par la peur d’être trop intrusifs et/ou « jugeant ». Conclusion : Le médecin généraliste est un acteur clé de la réduction des inégalités sociales de santé. Généraliser la recherche des caractéristiques psycho-sociales des patients, au même titre que tout autre facteur de risque, permettrait de repérer les patients en situation de vulnérabilité. La sensibilisation et une meilleure formation des médecins généralistes, ainsi que la revalorisation des actes en rapport avec la précarité, seraient nécessaires pour améliorer les prises en charges.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Mathieu, Alice

AUTEUR

  • Martin, Géraldine
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