• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2014LIL2M346
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 08/10/2014

Résumé en langue originale

Contexte : La Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT) fait l’hypothèse que la plupart des troubles psychologiques prennent leur origine dans une perte de flexibilité psychologique, à travers les mécanismes d’évitement expérientiel et de fusion cognitive. Bien que plusieurs auteurs suggèrent que la flexibilité psychologique puisse être une cible thérapeutique, aucune étude n’a encore exploré ce phénomène dans la crise suicidaire. Méthode : Deux travaux ont été effectués. Différents auto-questionnaires évaluant les dimensions de la flexibilité psychologique ont été administrés à des patients hospitalisés en Centre d’Accueil et de Crise (CAC), avec étude comparative vis-à-vis des score retrouvés en populations témoins et clinique, et entre un sous-groupe présentant des idées suicidaires et un groupe ayant réalisé une tentative de suicide. Un groupe thérapeutique en 2 sessions a été proposé à 15 patients hospitalisés en CAC, avec évaluation de la récidive et de la flexibilité à 4 mois. Résultats : Les patients en crise suicidaire présentent des scores significativement plus élevés versus population témoin d’inflexibilité psychologique (AAQ-2 ; p<0.001), d’évitement expérientiel (MEAQ ; p<0.001), de perte de contact avec l’instant présent (MAAS ; p<0.001), de fusion cognitive (CFQ ; p<0.001) ainsi que des difficultés de prise de perspective (IRI ; p<0.001) et un moindre engagement vers les valeurs (VLQ ; p<0.001). Plusieurs dimensions sont plus touchées dans le phénomène de crise que pour des patients suivis en psychiatrie, notamment la flexibilité psychologique (p<0.001), l’évitement expérientiel (p=0.007), et la fusion cognitive (p<0.001). Les patients passant à l’acte présentent une altération significativement plus importante que ceux présentant des idées suicidaires pour la flexibilité psychologique (p=0.002), l’évitement expérientiel (p=0.02), la fusion cognitive (p=0.003), et la perte de contact avec l’instant présent (p=0.001). Sur les 15 patients recrutés au module thérapeutique, un patient a été perdu de vue, une est passée à l’acte à 4 mois (7.1%), 9 ont présenté des idées suicidaires sans passage à l’acte (64.3%). La flexibilité psychologique était significativement plus importante à 4 mois (p=0.03). Conclusion : Plusieurs dimensions de la flexibilité psychologique semblent touchées dans la crise suicidaire. Les outils de l’ACT semblent ainsi présenter un intérêt dans la prise en charge de la crise, et pourraient avoir un impact dans la prévention de la récidive à court terme.

Résumé traduit

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