Impact de l’activité physique adaptée sur la dyspnée et l’asthénie chez des patients atteints de cancer du poumon non à petite cellule
- Cancer du poumon non à petites cellules ; activité physique adaptée ; fatigue ; dyspnée ; qualité de vie
- Non-small cell lung cancer; adapted physical activity; fatigue; dyspnea; quality of life
- Langue : Français
- Identifiant : ULIL_SMAS_2025_144
- Faculté/Ecole : STAPS
- Date de soutenance : 24/06/2025
- Type de mémoire : Mémoire de Master
- Discipline : APAS Activité physique Adaptée et Santé
- Parcours : APAS Activité physique Adaptée et Santé
Résumé
Le cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) constitue près de 85 % des diagnostics pulmonaires et présente un pronostic défavorable, avec une survie à cinq ans inférieure à 20 % pour les stades avancés. Les symptômes -dyspnée et asthénie- forment une boucle vicieuse de déconditionnement et de réduction de l’autonomie. Dans ce contexte, un programme expérimental d’activité physique adaptée (APA) a été déployé au CHU de Lille, en l’absence de poste dédié. Matériel et méthode : Le programme comportait au moins huit séances de 60 minutes sur 4 à 12 semaines, combinant ergocycle en intervalle training, renforcement musculaire et Pilates. Résultat : L’évaluation portait sur le questionnaire de fatigue de Pichot, la dyspnée (Borg modifiée), le QLQ-LC13, et le test de marche de 6 minutes (TM6) avec fréquence cardiaque pic. La distance au TM6 est passée de 365 ± 80 m à 475 ± 74 m (p = 0,035), et la FC pic de 109 ± 10 bpm à 128 ± 11 bpm (p = 0,042), indiquant une amélioration significative de la capacité aérobie. En revanche, la fatigue, la dyspnée et la qualité de vie (QLQ-LC13) n’ont pas évolué de façon significative. Conclusion : L’APA semble bénéfique sur les capacités physiques, mais l’évolution des symptômes perçus reste limitée sur un protocole court. Les réponses individuelles variables reflètent l’influence des effets secondaires et de l’évolution tumorale. La personnalisation des séances, l’usage combiné de mesures subjectives et objectives, et d’un suivi motivationnel au long cours, apparaissent essentiels pour optimiser la qualité de vie des patients.
Résumé traduit
Non-small cell lung cancer (NSCLC) accounts for nearly 85% of lung cancer diagnoses and carries a poor prognosis, with a five-year survival rate below 20% in advanced stages. The main symptoms—dyspnea and fatigue—create a vicious cycle of deconditioning and reduced autonomy. In this context, an experimental adapted physical activity (APA) program was implemented at Lille University Hospital, despite the absence of a dedicated APA position. Methods: The program included at least eight 60-minute sessions over 4 to 12 weeks, combining interval training on an ergocycle, muscle strengthening, and Pilates. Results: Evaluation tools included the Pichot fatigue questionnaire, the modified Borg scale for dyspnea, the QLQ-LC13, and the 6-minute walk test (6MWT) with peak heart rate measurement. The 6MWT distance increased from 365 ± 80 m to 475 ± 74 m (p = 0.035), and peak heart rate rose from 109 ± 10 bpm to 128 ± 11 bpm (p = 0.042), indicating a significant improvement in aerobic capacity. However, fatigue, dyspnea, and quality of life (QLQ-LC13) did not show significant changes. Conclusion: APA appears beneficial for improving physical capacities, but perceived symptom evolution remains limited in a short intervention. The variability in individual responses reflects the influence of side effects and tumor progression. Personalizing sessions, using a combination of subjective and objective measures, and providing long-term motivational support appear essential for optimizing the quality of life of NSCLC patients.
AUTEUR
- Gamet, Evariste