• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2025_057
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 02/06/2025
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

La maladie de Parkinson s’accompagne de nombreux symptômes, parmi lesquels on retrouve la dysarthrie hypokinétique qui affecte considérablement la communication des patients. Sa caractéristique principale est une insuffisance prosodique. Des recherches suggèrent un déficit global des compétences rythmiques chez ces patients. Cependant, certaines études basées sur le rythme ont montré qu’il pouvait améliorer la production de la parole de ces-derniers. L’apport de ces recherches, ainsi que des cadres théoriques, qui décrivent les mécanismes neurocognitifs communs entre le traitement de la musique et du langage, permettent d’envisager des recherches se basant sur une amorce rythmique. Dans cette étude, nous avons exploré l’effet d’une telle amorce sur la production de la parole des patients. Deux groupes ont été comparés : un groupe de participants tout-venant et un groupe de patients atteints de la maladie de Parkinson. À travers une tâche de lecture de phrases, nous avons comparé le pourcentage de syllabes accentuées produits par les deux groupes dans différentes conditions d’amorces rythmiques (régulière, irrégulière et silencieuse). Les résultats n'ont pas mis en évidence d'effet significatif de l’amorce. Les limites méthodologiques et les pistes pour de futures recherches sont discutées. Si son efficacité venait à être confirmée, l’amorçage rythmique pourrait ouvrir de nouvelles perspectives en orthophonie pour améliorer la prosodie des patients.

Résumé traduit

Parkinson's disease is accompanied by a number of symptoms, including hypokinetic dysarthria, which considerably affects patients' communication. Its main feature is prosodic insufficiency. Research suggests a global deficit in rhythmic skills in these patients. However, some rhythm-based studies have shown that it can improve speech production in these patients. The contribution of this research, together with theoretical frameworks that describe common neurocognitive mechanisms between music and language processing, make it possible to envisage research based on rhythmic priming. In this study, we explored the effect of such a cue on patients' speech production. Two groups were compared: a group of normal participants and a group of patients with Parkinson's disease. Using a sentence-reading task, we compared the percentage of stressed syllables produced by the two groups under different rhythmic priming conditions (regular, irregular and silent). The results showed no significant effect of priming. Methodological limitations and avenues for future research are discussed. Should its effectiveness be confirmed, rhythmic priming could open up new perspectives in speech therapy to improve patients' prosody.