• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMOR_2025_024
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 04/06/2025
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Dans un dialogue, les locuteurs s'appuient sur des informations qu'ils sont conscients de partager. L'ensemble de ces références communes est appelé terrain commun. Les locuteurs s'appuient dessus pour s'adapter à l'autre. L'adaptation est également guidée par leurs croyances ; croyances pouvant notamment concerner la dyslexie, qui est soumise à de nombreuses idées reçues. Cette étude interroge l'influence des croyances que les participants ont sur la dyslexie sur la construction du terrain commun en dialogue. Pour cela, nous avons comparé le dialogue de participants pensant interagir avec une personne dyslexique avec celui de participants pensant interagir avec un individu tout-venant. Nous avons analysé plusieurs paramètres (mots, tours de parole, étoffements et références définies) reflétant la construction du terrain commun. Nous les avons confrontés à leur niveau de connaissances sur la dyslexie. Nous avons constaté qu'un locuteur pensant interagir avec une personne dyslexique avait tendance à sur-adapter son discours. Cependant, il n'a pas été possible de conclure quant à l'influence des croyances, de la condition et de l'interaction de ces deux variables sur les paramètres du dialogue. Le deuxième objectif est d'analyser l'influence des compétences en fonctions exécutives sur l'adaptation au locuteur selon la condition. Les analyses de régression menées ont montré que les compétences en flexibilité mentale et en inhibition influencent significativement respectivement la production de tours de parole et de références définies. Les autres variables n'ont pas eu d'effet significatif sur les paramètres du dialogue. Face aux fausses croyances circulant sur la dyslexie, ce mémoire pourrait contribuer à l'initiation d'actions de sensibilisation sur ce trouble, menées notamment par des orthophonistes.

Résumé traduit

In dialogue, speakers rely on information they are aware of sharing, known as common ground. Speakers draw on it to adapt toeach other. Adaptation is also guided by their beliefs, which may be particularly relevant to dyslexia, a condition subject to many preconceived ideas. This study investigates the influence of participants' beliefs about dyslexia on the construction of common ground in dialogue. For this purpose, we compared the dialogues of participants who thought they were interacting with a dyslexic person with those who thought they were interacting with a non-dyslexic person. We analyzed several parameters (such as words, speech turns, hedges and defined references) reflecting the construction of common ground. We also compared them with their level of knowledge about dyslexia. We found that speakers who believed they were interacting with a dyslexic person tended to over-adapt their speech. However, the level of belief, the condition and the interaction between these two variables did not significantly influence the dialogue parameters. The second objective was to analyze the influence of executive function skills on condition-dependent adaptation to one's interlocutor. Regression analysis showed that mental flexibility and inhibition skills significantly influenced the production of speech turns and defined references, respectively. The other variables had no significant effect on dialogue parameters. In light of the false beliefs circulating about dyslexia, this dissertation could contribute to raising awareness about this disorder, particularly through initiatives led by speech therapists.