Diagnostic précoce d’endométriose : récits de patientes et de leurs médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais
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- Endométriose
- Diagnostic précoce
- Soins de santé primaires
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- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2025ULILM061
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 20/03/2025
Résumé en langue originale
But de l’étude L’endométriose est une maladie gynécologique fréquente, affectant environ 10 % des femmes en âge de procréer. Son diagnostic est souvent tardif, avec un délai moyen de 12 ans, en raison de la diversité et du manque de spécificité des symptômes. Le médecin généraliste (MG) joue un rôle central dans le repérage des patientes présentant des signes évocateurs. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs favorisant ou retardant un diagnostic précoce de l’endométriose, en croisant le vécu des patientes et celui de leurs MG. Méthodes Une étude qualitative inspirée de la phénoménologie interprétative a été menée à partir d’entretiens semi-dirigés individuels en miroir. Les patientes incluses étaient atteintes d’endométriose diagnostiquée par chirurgie ou imagerie, symptomatiques, majeures et résidant dans le Nord-Pas-de-Calais (NPDC). Leurs MG ont été recrutés sur la base du volontariat. Les entretiens ont été réalisés jusqu’à saturation des données, retranscrits et analysés manuellement avec triangulation des résultats. L’analyse a mis en évidence des thématiques récurrentes autour des facteurs influençant le diagnostic. Résultats L’échantillon comprenait six patientes et trois MG interrogés en miroir. Les principaux facteurs favorisant un diagnostic précoce étaient : une relation de confiance avec le MG, une prescription rapide d’une IRM pelvienne, une formation complémentaire du MG en gynécologie et l’orientation précoce vers un spécialiste sensibilisé à l’endométriose. À l’inverse, les facteurs retardant le diagnostic incluaient : la banalisation des douleurs menstruelles, le manque d’écoute des professionnels, l’attribution des symptômes à des troubles psychologiques, l’absence de prescription d’IRM en première intention et les délais d’accès aux examens spécialisés. Le changement de MG s’est parfois révélé déterminant dans l’obtention d’un diagnostic. Conclusion Cette étude met en lumière les obstacles et leviers du diagnostic précoce de l’endométriose. Malgré une médiatisation croissante et une prise de conscience progressive, les difficultés d’accès au diagnostic persistent. Il apparaît essentiel de renforcer la formation des MG et des gynécologues, d’améliorer l’accès aux examens d’imagerie et de sensibiliser davantage la population à cette maladie. La création d’un réseau de professionnels formés à l’endométriose pourrait améliorer le parcours de soins et réduire le délai diagnostique.
- Directeur(s) de thèse : Willems, Ludovic
AUTEUR
- Keignaert, Cyrielle