Comparaison de l’incidence des syndromes d’ischémie reperfusion et des complications postopératoires précoces en transplantation hépatique entre 2 groupes de receveurs : greffons issus de donneurs en mort circulatoire contrôlée (Maastricht 3) versus greffons issus de donneurs en état de mort encéphalique, une étude rétrospective monocentrique
- Ischemie
- reperfusion
- transplantation
- Maastricht 3
- Foie -- Transplantation
- Complications chirurgicales
- Lésions d'ischémie-reperfusion
- Donneurs d'organes
- Transplantation hépatique
- Complications postopératoires
- Lésion d'ischémie-reperfusion
- Donneurs de tissus
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2025ULILM002
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 09/01/2025
Résumé en langue originale
Contexte : Pour pallier la pénurie de greffons hépatiques, se sont développées les greffes à partir de Donneurs Décédés d'un Arrêt Cardiaque (DDAC). Ce type de greffe est associé à un surrisque de complications pouvant être liées au Syndrome d'Ischémie Reperfusion (SIR). L'utilisation d'une Circulation Régionale Normothermique (CRN) pourrait limiter ces risques. A travers cette étude, nous évaluons s’il existe une différence d’incidence du SIR selon le type de greffon : issus de DDAC ou de donneurs en Etat de Mort Encéphalique (EME). Nous évaluons également l’impact du type de greffon et de la survenue du SIR sur les complications périopératoires. Patients et Méthodes : Etude observationnelle, rétrospective, au CHU de Lille, incluant les patients greffés hépatiques de janvier 2018 à juin 2022. Les caractéristiques avant, pendant et jusqu’à un an après la Transplantation Hépatique (TH) ont été recueillies. Le critère de jugement principal était la survenue du SIR, défini comme une chute de la PAM > 30% ou un arrêt circulatoire, ou l'administration d'adrénaline dans les 10 minutes suivant le déclampage portal. Les critères de jugements secondaires étaient la survie à un an, la survenue de complications périopératoires et l'étude des durées de séjour. Résultats : Parmi les 390 patients greffés sur cette période, 221 étaient inclus. On ne retrouve pas de différence d'incidence du SIR (OR = 0,435 [0,17;1,12]). La survie était similaire dans les deux groupes (HR 0,21 [0,03;1,61] p=0,085). Les patients du groupe DDAC ont présenté un pic cytolytique plus faible, moins d'insuffisance rénale aigue, moins de complications médicales (OR 0,41 [0,21;0,84]), moins de complications à un an de la TH (OR 0,25 [0,11;0,60]). La durée totale d'hospitalisation était plus courte (12 [10;17] jours versus 15 [12,23], p=0,002), ainsi que la durée de séjour en réanimation (0,2 ± 1.3 jour versus 2,4 ± 12.4, p= 0,04). Le SIR était associé à un pic d'ASAT et d'ALAT plus faible (respectivement p<0,001 et p=0,01). Conclusion : La TH à partir de DDAC utilisant une CRN n'augmente pas le risque de SIR, et semble protectrice par rapport au pic cytolytique, à la survenue d'insuffisance rénale aigue, de complications médicales périopératoires, et de complications à un an.
- Directeur(s) de thèse : Rousseleau, Damien
AUTEUR
- Platteeuw, Hélène