• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
• Identifiant : 2024ULILM483
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 28/11/2024

Résumé en langue originale

Contexte : Le cancer du col de l’utérus est attribuable à des facteurs de risque modifiables, il est donc évitable grâce à la prévention. En 2014, les termes CIN 2 et CIN 3 ont été remplacés par celui de LIEHG, malgré leur potentiel évolutif différent. Leur prise en charge recommandée est la conisation mais celle-ci comporte des risques, notamment sur le plan obstétrical. Cela impose une proposition d’alternative telle que la surveillance active lorsque cela est possible, pour les personnes en âge de procréer. L’objectif de ce travail est d’étudier la probabilité d’évolution favorable spontanée des LIEHG de type CIN 2 au CHU de Lille, ainsi que ses facteurs prédictifs. Méthode : Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective monocentrique utilisant des données du service de gynécologie médicale, d’orthogénie et de sexologie du Centre Hospitalier Universitaire de Lille de janvier 2014 à juin 2024. Résultats : Sur les 277 dossiers de diagnostic de CIN2 étudiés au CHU de Lille, 96 ont été surveillés activement. Parmi eux, 55,2% ont eu une évolution favorable (IC 95% [45,3% ; 65,1%]). Les sujets non-fumeurs avaient une probabilité 3,33 fois plus élevée que les fumeurs d’avoir cette évolution (IC 95 % [1,37 ; 8,08]). Chaque mois, cette probabilité diminuait de 14% (OR 0,86 ; IC 95% [0,79 ; 0,93]). Dans cette population, l’âge avancé n’est pas un facteur prédictif d’évolution défavorable. Conclusion : Une surveillance active suite à un diagnostic de CIN2 semble pouvoir être proposée de façon sécuritaire chez un sujet relativement jeune, n’ayant pas accompli son projet parental, avec un tableau colposcopique léger, si possible vacciné contre l’HPV et non-fumeur. L’âge paraît être moins un facteur à prendre en compte que le projet obstétrical.