Caractéristiques des femmes de 18 à 50 ans, vivant en France, ayant retiré un dispositif intra-utérin moins d’un an après l’avoir posé
- Dispositif intra-utérin
- retrait prématuré
- caractéristiques
- Contraception
- Dispositifs intra-utérins
- Femmes d'âge moyen -- Santé et hygiène
- Femmes -- Santé et hygiène
- Contraception
- Dispositifs intra-utérins
- Ablation de dispositif
- Santé des femmes
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM454
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 06/11/2024
Résumé en langue originale
Introduction : Le dispositif intra-utérin (DIU) est un moyen de contraception sûr et efficace. En 2023, entre 10 et 15% des femmes retiraient leur DIU moins d’un an après l’avoir posé. Les études réalisées étaient contradictoires quant aux caractéristiques des femmes associées à un retrait plus précoce du DIU. L’objectif principal de cette thèse était d’identifier des facteurs associés à un retrait précoce du DIU, en comparant les femmes l’ayant retiré moins d’un an après l’avoir posé à celles l’ayant retiré après plus d'un an. L’objectif secondaire était de comparer les raisons de retrait du DIU selon le type de DIU (DIU-Cu ou SIU-LNG) et selon sa durée d’utilisation (moins d’un an et plus d’un an). Matériel et méthode : Il s’agissait d’une étude épidémiologique rétrospective, analytique, transversale et multicentrique, réalisée entre février et juin 2024, chez des femmes françaises de 18 à 50 ans, ayant retiré un DIU au cours des dix dernières années. Les réponses étaient obtenues par auto-questionnaire par l’intermédiaire d’un QR-code distribué dans des lieux de soins divers et par les réseaux sociaux. Résultats : Parmi les 380 réponses analysées, 26% des femmes avaient retiré leur DIU moins d’un an après l’avoir posé, 66.6% avaient utilisé un DIU-Cu et 33.4% un SIU-LNG. Les femmes ayant un antécédent de fausse couche spontanée (ORadj 4.27 [1.65-11.6] p<0.01), un IMC ≥ 30 (ORadj 3.64 [1.70-7.86] p<0.001) ou un SIU-LNG (ORadj 1.87 [1.13-3.07] p=0.014) avaient significativement plus de risques de retirer leur DIU moins d’un an après l’avoir posé. Les femmes ayant un désir de grossesse ultérieure (ORadj 0.496 [0.27-0.91] p=0.021) ou ayant eu une pose effectuée par un gynécologue (ORadj 0.48 [0.29-0.79] p<0.01) conservaient significativement plus souvent leur DIU plus d’un an. Il n’y avait pas d’association retrouvée, entre autres, pour l’âge, la parité, la situation maritale ou l’abondance des règles. Discussion : Finalement, de nombreuses caractéristiques chez les femmes ne présumaient pas d’un retrait précoce du DIU. Il semble donc pertinent de proposer le DIU à toutes sans freiner sa prescription, tout en informant clairement les patientes des effets indésirables éventuels afin de favoriser une décision médicale partagée et une satisfaction optimale.
- Directeur(s) de thèse : Serman, Fanny
AUTEUR
- Raux, Héloïse