Contraception définitive : quelle démarche éthique des médecins généralistes des Hauts-de-France ?
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- Contraception
- Éthique médicale
- Déontologie médicale
- Médecins généralistes
- Contraception
- Éthique
- Déontologie médicale
- Médecins généralistes
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM364
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 15/10/2024
Résumé en langue originale
Introduction : Légalisée en 2001, la contraception définitive est peu utilisée en France actuellement bien qu’en augmentation. Les patients demandent de plus en plus jeunes l’accès à la contraception définitive, qui est pour l’instant encore limité avec une quasi absence avant l’âge de 30 ans. Cela pose des questions éthiques où s’opposent autonomie du patient et principe de non malfaisance. Les médecins sont de plus en plus confrontés à cette demande, et nous pouvons nous demander quelles sont leurs motivations à proposer ou répondre à une demande. L’objectif de cette étude était de comprendre les valeurs morales du médecin généraliste à propos de la contraception définitive pour une consultation éthique ainsi que de comprendre la manière dont exercent les médecins généralistes par rapport à la contraception définitive. Matériel et méthode : Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès de 12 médecins généralistes des Hauts-de-France jusqu’à suffisance des données. Une étude inspirée de la théorisation ancrée a été réalisée. Résultats : Les médecins généralistes pratiquent, pour la plupart, la contraception définitive selon leurs valeurs personnelles. L’âge et le fait d’avoir des enfants sont des critères majeurs de leur pratique. La crainte des regrets est leur principal frein à la réalisation chez ces patients. Ils pratiquent l’information auprès des patients à leur demande, et l’abordent spontanément selon la situation. Ils sont les principaux acteurs de l’information chez les hommes et cherchent à les inclure dans la contraception. Lors d’une consultation éthique, ils favorisent l’échange afin d’adapter leur pratique à la situation du patient en favorisant son autonomie. Une information juste est prodiguée au couple. Ils estiment que cela respecte la déontologie et s’assurent d’un consentement libre, informé et éclairé. Bienfaisance et non-malfaisance sont liés afin de prévenir les regrets d’une atteinte corporelle sans retour. Conclusion : Les médecins généralistes sont de plus en plus sollicités pour une contraception définitive. Avec une volonté d’inclure le couple dans la contraception. Afin de s’adapter au mieux aux besoins des patients, les médecins réalisent une consultation où déontologie, morale et éthique sont en tension et interagissent l’un entre l’autre et l’un avec l’autre.
- Directeur(s) de thèse : Ollivon, Judith
AUTEUR
- Dernoncourt, Léa