Intérêt de l’utilisation de noradrénaline diluée dans l’hémorragie du post partum sévère : étude rétrospective à la maternité Jeanne de Flandre du CHU de Lille
- Noradrénaline
- HPP sévère
- hémodynamique
- hypotension
- remplissage vasculaire
- transfusion
- Complications de la grossesse
- Norépinéphrine
- Hôpitaux -- Services de gynécologie et maternité
- Sulprostone
- Troubles de l'hémodynamique
- Remplissage vasculaire
- Sang -- Transfusion
- Complications de la grossesse
- Norépinéphrine
- Centres de naissance
- Hémodynamique
- Transfusion sanguine
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2024ULILM355
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 14/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte : L’hémorragie du post partum (HPP) est une des complications liées à la grossesse les plus fréquentes, responsable d’une morbimortalité importante. L’HPP sévère (saignement > 1000ml), peut être responsable, à terme, de lésions d’organes, notamment secondaire à la survenue d’une hypotension. La noradrénaline, vasopresseur de première intention pour la gestion du choc hémorragique, est déjà utilisée en anesthésie obstétricale mais son action n’a jamais été étudiée dans le contexte d’HPP. Nous avons cherché à déterminer si l’utilisation de noradrénaline dans l’HPP sévère permet d’obtenir une meilleure stabilité hémodynamique chez la mère, de diminuer la quantité de remplissage vasculaire et de transfusion sanguine. Matériel et Méthodes : étude rétrospective monocentrique menée à la maternité Jeanne de Flandre entre 2018 et 2023. Les critères d’inclusion étaient : saignement > 1000ml, avoir reçu du sulprostone, ne pas avoir reçu de la noradrénaline pour une autre indication que le saignement. L’association entre le groupe de traitement et les différents outcomes quantitatifs a été évalué à l’aide d’un modèle de régression linéaire, avant et après ajustement sur les facteurs de confusion (mode d’anesthésie, voie d’accouchement et quantité totale de saignement). Résultats : Sur les 165 patientes incluses, 27 ont reçu de la noradrénaline (16%). Celles-ci étaient significativement plus hypotendue (p = 0,0002) et pour des durées plus longues (p < 0,0001). Après ajustement il n’y avait pas de différence significative concernant la quantité de remplissage vasculaire (p = 0,053) et la quantité de transfusion sanguine (p = 0,09). Conclusion : Dans notre étude, présentant plusieurs limites, la noradrénaline ne permettait pas d’obtenir une meilleure stabilité hémodynamique de la mère, ni de diminuer la quantité de remplissage vasculaire ou de transfusion sanguine. Des investigations supplémentaires semblent cependant nécessaires pour évaluer l’utilisation de la noradrénaline dans l’HPP.
- Directeur(s) de thèse : Gonzalez-Estevez, Max
AUTEUR
- Maisonneuve, Hugo