Intérêt du dosage de biomarqueur(s) dans les exacerbations de BPCO en soins premiers pour limiter la prescription d’antibiotiques : revue systématique de la littérature et méta-analyse
- Exacerbations
- BPCO
- biomarqueurs
- antibiothérapie
- Bronchopneumopathies obstructives
- Évolution de la maladie
- Antibiothérapie
- Prescription médicamenteuse
- Marqueurs biologiques
- Broncho-pneumopathie chronique obstructive
- Aggravation transitoire des symptômes
- Prescription inappropriée
- Antibactériens
- Marqueurs biologiques
- Revue systématique
- Point of care
- Langue : Français
- Discipline : Médecine générale
- Identifiant : 2024ULILM328
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 09/10/2024
Résumé en langue originale
Contexte:une antibiothérapie est trop souvent prescrite dans les exacerbations de BPCO (EBPCO)en soins premiers. Les signes d’exacerbation bactérienne sont controversés et peu spécifiques. Utiliser des biomarqueurs en complément de l’examen clinique pourrait aider à réduire les prescriptions inappropriées d’antibiothérapie. Méthode: Revue systématique basée sur PRISMA 2020 et Cochrane Handbook identifiant les essais randomisés et études observationnelles etévaluant l’impact des biomarqueurs sur la prescription d’antibiothérapie dans les EBPCO en soins premiers. La littérature publiée de 1900 au 31 août 2023sur Pubmed, Cochrane, Web of Science et Embase a été examinée et extraite par deux évaluateurs indépendants.Les risques de biais et la qualité méthodologique ont été évalués avec le Cochrane Risk of Bias tool et avec le cadre de référence GRADE et la méta-analyse avec l’outil Cochrane RevMan®. Résultats: huit études ont été incluses: six pour la protéine C-réactive(CRP) en «point-of-care testing (POCT) »et deux pour la procalcitonine (PCT) en laboratoire.Pour la CRP «POCT», un essai randomisé avec 653 patients, quatre études observationnelles pour 1854patients et une étude qualitative avec 20 patients et 20 médecins/infirmières ont été inclus. Pour la PCT, deux essais randomisés incluant 21 et 6 patients EBPCO ont été inclus. La méta-analyse pour la CRP «POCT» était en faveur d’une diminution de prescription d’antibiothérapie en soins premiers avec une hétérogénénité modérée:OR=0,41; IC 95%:[0,32-0,53]; I²=36%. Cependant, le niveau de preuve était bas(bas à modéré avec l’analyse de sensibilité sur les trois meilleures études)surtout en raison d’un nombre insuffisant d’essais randomisés. Les critères secondaires retrouvaient un seuil probable de CRP à 40mg/L pour la prescription d’antibiothérapie avec une AUC de0,732 majorée à 0,842 en présence d’expectorations purulentes et sans risque supplémentaire pour les patients.Il n’a pas été possible de conclure pour la PCT en raison du manque d’analyse en sous-groupes EBPCO pour les deux études et d’un taux de prescription d’antibiothérapie considéré comme critère de jugement secondaire. Conclusion:L’utilisation de la CRP«POCT»en complément de l’examen clinique permet probablement la diminution de prescription d’antibiothérapie dans les EBPCO en soins premiers mais des essais randomisés supplémentaires doivent confirmer ce résultat. Il n’y a pas de données suffisantes pour conclure sur le biomarqueur PCT.
- Directeur(s) de thèse : Berkhout, Christophe
AUTEUR
- Frenois, Mathieu