Le monitoring par EEG continu dans l’état de mal épileptique convulsivant généralisé permet-il de diminuer la durée de ventilation mécanique ?
- Etat de mal épileptique
- électroencéphalogramme continu
- ventilation mécanique
- État de mal épileptique
- Électroencéphalographie
- Respiration artificielle
- État de mal épileptique
- Électroencéphalographie
- Ventilation artificielle
- Langue : Français
- Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
- Identifiant : 2024ULILM291
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 03/10/2024
Résumé en langue originale
Objectif : Déterminer si la mise en place d’un EEG continu permet de diminuer la durée de ventilation mécanique des états de mal épileptiques tonico-cloniques généralisés (EMETCG). Le critère de jugement principal était la durée de ventilation mécanique. Les critères de jugement secondaires étaient la durée d’hospitalisation, le pronostic fonctionnel à 3 mois. Méthode : Étude rétrospective monocentrique dans le service de médecine intensive-réanimation du CHU de Lille entre janvier 2013 et mars 2023. Inclusion des patients de plus de 18 ans, présentant un EMETCG ayant nécessité la mise en place d’une ventilation mécanique. Comparaison des deux groupes (monitorage par EEG continu versus EEG discontinu). Analyse multivariée sur la durée de ventilation mécanique et détermination du devenir (complications en réanimation, pronostic fonctionnel à 3 mois). Résultats : La population étudiée était constituée de 192 patients, 48 patients (25%) ont bénéficié d’un EEG continu et 144 patients (75%) ont été pris en charge par un EEG discontinu. Le délai de mise en place de l’EEG continu était en moyenne de 32 (28) heures. Les groupes étaient similaires dans les caractéristiques démographiques. Le groupe « EEG discontinu » présentait plus de patients épileptiques connus (p = 0,02) et d’EME d’origine aiguë (p <0,01). Il y avait autant d’états de mal réfractaires (p = 0,44) dans chaque groupe, sans différence sur le score STESS (p = 0,74). On notait plus de bithérapies propofol midazolam dans le groupe monitoré (p <0,001). On notait une tendance vers une ventilation mécanique plus longue dans le groupe monitoré (p = 0,05), qui disparaissait après ajustement avec de possibles confondants (p = 0,50). Dans notre modèle multivarié, seule la survenue d’une PAVM était associée à une durée de ventilation mécanique plus longue (p <0,001). Il n’y avait pas de différence sur le pronostic fonctionnel à 3 mois (p = 0,23). Conclusion : Notre étude n’a pas permis de mettre en évidence que l’utilisation d’un monitoring par EEG continu dans la prise en charge des EMETCG diminuait la durée de ventilation mécanique. Une des explications pourrait être le délai d’installation de l’EEG continu. Nous proposons un algorithme décisionnel de mise en place de l’EEG continu pour optimiser la prise en charge des EMETCG.
- Directeur(s) de thèse : Tortuyaux, Romain
AUTEUR
- Bournisien, Léo