• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2024ULILM289
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/10/2024

Résumé en langue originale

Introduction : La douleur chronique post-opératoire (DCPO) est une problématique fréquente, avec de nombreuses répercussions pour les patients. La chirurgie d’oesophagectomie est une chirurgie lourde, avec forte morbi-mortalité, et à risque de douleur aigüe et chronique post-opératoire. Notre objectif était d’étudier la prévalence et les facteurs de risque de douleur persistante post-opératoire. Matériel et méthode : Étude observationnelle, rétrospective et monocentrique d’octobre 2022 à avril 2024. Nous avons recueilli en post opératoire les EN entre J1 et la sortie, puis les EN et le résultat du score DN4 interview à 1 mois, 3 mois, 6 mois et 1 an. Le critère de jugement principale était une EN ≥ 3 et/ou DN4i ≥3 à 1 mois. Le critère de jugement secondaire était d’évaluer la trajectoire douloureuse des patients sur les mêmes durées et décrire les facteurs associés à l’apparition de cette douleur persistante. Résultats : 164 patients ont été inclus et analysés, avec 43 (32,6%) douloureux chroniques. L’abord thoracique par thoracotomie n’était pas associé de façon significative avec un risque de douleur à 1 mois (p=0,74), de même que la thoracoscopie (p=1), la dose de SUFENTANIL per opératoire (p=0,39) et l’EN à J5 (p=0,17). L’étude des trajectoires douloureuses objectivait un rebond douloureux le jour du retrait du cathéter de péridurale chez les patients douloureux à 1 mois ainsi qu’une baisse de l’EN au 2ème mois lors de la réalisation de la consultation douleur, mais sans être statistiquement associé. Conclusion : Près d’un tiers des patients opérés d’une oesophagectomie au CHU de Lille présente une douleur persistante post-opératoire. Il apparait nécessaire de suivre ses patients de façon rapprochée afin d’éviter la chronicisation de ces douleurs.