Les fractures périprothétiques de hanche sont-elles des fractures ostéoporotiques ?
- Fracture
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- Fractures périprothétiques
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- Ostéoporose
- Densitométrie osseuse
- Fractures de la hanche
- Prothèse de hanche
- Fractures périprothétiques
- Fractures ostéoporotiques
- Ostéoporose
- Densitométrie
- Langue : Anglais, Français
- Discipline : Médecine. Rhumatologie
- Identifiant : 2024ULILM293
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 03/10/2024
Résumé en langue originale
Introduction : Les fractures périprothétiques (PPF) sont de plus en plus fréquentes en raison d'une demande croissante d'arthroplasties dans une population vieillissante. Elles sont peu étudiées et la nature ostéoporotique de ces fractures est encore débattue. L'objectif principal de cette étude était de comparer des patients ayant une fracture périprothétique de hanche (PFF) à des patients nécessitant une arthroplastie totale de hanche suite à une fracture de l'extrémité supérieure du fémur (FESF). Matériel et méthode : Il s'agit d'une étude rétrospective réalisée au CHU de Lille regroupant 517 PPF identifiées entre Janvier 2016 et Décembre 2022 chez des patients > 50 ans via la filière fracture et/ou par le codage M96.6 (CIM 10). Parmi ces 517 PPF, il y avait 71 PFF avec une densitométrie osseuse (DMO) disponible. Ces patients ont été comparés à 117 patients identifiés par la filière fracture nécessitant une arthroplastie totale de hanche suite à une FESF et ayant eu une DMO. Résultats : Parmi les 71 patients avec PFF et DMO, il s'agissait majoritairement de femmes (78,9%), d'un âge moyen de 79,3 ± 10,6 ans. Les patients du groupe PFF, comparativement au groupe FESF, étaient plus âgés (79,3 ± 10,6 vs. 74,5 ± 10,7 ans, p<0,002), plus souvent obèses (IMC> 30kg/m2 29,6% vs. 8,6%, p<0,001) et comorbides (Score de Charlson avec une médiane de 5,0 (4,0-7,0) vs. 4,0 (3,0-5,5), p<0,001). Les chutes (54,3% vs. 26,1%, p<0,001) et les antécédents de fractures de fragilité (69,0% vs. 44,0%, p<0,001) étaient également plus fréquents. La DMO était anormale (ostéopénie/ostéoporose) pour 71,8% d'entre eux (vs. 91,5%, p<0,001). Les T-scores moyens ajustés (SEM) sur l'âge, le sexe et l'IMC différaient entre les 2 groupes au rachis lombaire (-0,5 (0,2) vs. -1,2 (0,2), p=0,008) mais pas au col fémoral (-2,0 (0,1) vs. -2,3 (0,1), p=0,08) ni à la hanche totale (-1,7 (0,2) vs. -1,8 (0,1), p=0,49). Discussion : La prévalence de l'ostéoporose/ostéopénie dans le groupe PFF, bien qu'élevée, est significativement inférieure à celle du groupe FESF. Pour autant, les caractéristiques démographiques (âge, IMC), cliniques (comorbidités, chutes) et les facteurs de risque d'ostéoporose (antécédents de fracture de fragilité) des patients avec PFF semblent indiquer une fragilité plus importante que chez les patients avec FESF. Au vue des résultats de cette étude, il y a un rationnel à traiter les PFF comme des fractures ostéoporotiques et à améliorer la prévention primaire des PFF avant toute arthroplastie, en partenariat avec les orthopédistes.
- Directeur(s) de thèse : Paccou, Julien
AUTEUR
- Houel, Victoria