• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2024ULILM174
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/06/2024

Résumé en langue originale

Introduction : La prescription médicale de transport (PMT) est un acte médical auquel le médecin généraliste est confronté dans son exercice quotidien, souvent perçu comme une contrainte administrative, et pour lequel il a parfois l’impression de se substituer à ses confrères spécialistes. Notre objectif était donc de déterminer qui est à l’origine des prescriptions médicales de transport dans le territoire du Boulonnais. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude épidémiologique descriptive transversale dans le territoire du Boulonnais par un questionnaire papier diffusé auprès des 7 bureaux des 2 compagnies d’ambulances sur 15 jours (30 janvier au 14 février 2024), ainsi qu’un questionnaire en ligne diffusé auprès des médecins généralistes (6 au 28 février 2024). Résultats : Nous avons reçu 97 réponses de la part des compagnies d’ambulances et 13 réponses des médecins généralistes. Sur les 97 PMT analysées, les médecins généralistes traitants ont rédigé 37 PMT (38,2 %), les médecins spécialistes ont rédigé 56 PMT (60,8 %) et un urgentiste a rédigé 1 PMT (1 %). La majorité des PMT étaient rédigées par le médecin qui en est à l’origine : toutefois, 7 des 37 PMT (18,9 %) des médecins généralistes et 6 des 56 PMT (10,7 %) des médecins spécialistes concernent des prescriptions rédigées à la place d’un confrère. La PMT avait été réalisée “sans voir le patient” dans 8 cas sur 37 (21,6 %) pour les médecins généralistes et 6 cas sur 58 (10,3 %) pour les médecins spécialistes. Les 13 médecins généralistes interrogés déclaraient réaliser en moyenne 5,4 ± 4,2 PMT par semaine. Ils estimaient que la majorité (3,4 ± 2,4 en moyenne par semaine) était rédigée à leur demande, le reste à la place d’un autre médecin. Conclusion : La plupart des PMT sont, conformément à la réglementation, rédigées par le médecin qui est à l’origine de demande. Déléguer les PMT à des agents administratifs (par exemple de l’Assurance Maladie) permettrait de libérer du temps médical et supprimer toute pression sur leur rationalisation.