Titre original :

Diverticules de l’oesophage : évaluation des troubles de la motricité en manométrie haute résolution et apport des tests de provocation

Mots-clés en français :
  • Diverticules
  • oesophage
  • manométrie haute résolution
  • troubles de la motricité

  • Oesophage -- Maladies
  • Troubles de la motilité de l'oesophage
  • Pression -- Mesure
  • Tests de provocation par voie orale
  • Diverticule de l'oesophage
  • Signes et symptômes digestifs
  • Manométrie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2023ULILM426
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/10/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Peu d’études se sont intéressées à l’évaluation de la motricité oesophagienne associée aux diverticules de l’oesophage en manométrie haute résolution (MHR). L’objectif principal de notre étude était de décrire la motricité de l’oesophage en MHR chez les patients présentant un diverticule du tiers moyen ou inférieur de l’oesophage, et l’apport des tests de provocation. Méthodes : Nous avons identifié de manière rétrospective entre 2010 et 2022, au sein des centres hospitaliers de Rouen et de Lille, les patients présentant un diverticule de l’oesophage et ayant bénéficié d’une MHR. Nous avons relu les tracés de MHR après déglutitions humides, et après tests de provocation. Nous avons calculé les pentes de pression durant la phase de compartimentalisation. Les facteurs associés à la présence ou non d’un trouble moteur oesophagien ou de la dysphagie ont été évalués par un test de Mann-Whitney pour les variables quantitatives et un test exact de Fisher ou de Chi2 pour les variables qualitatives. Résultats : 39 patients ont été inclus. La MHR après déglutitions humides retrouvait un trouble de la motricité oesophagienne chez 20 patients (51.3%) dont un diagnostic d’achalasie chez 7 patients (18%). 29 patients (74%) ont bénéficié d’un test de provocation avec déglutitions aux solides. Le test avec déglutitions aux solides a modifié le diagnostic manométrique initial pour 7 patients (24.1%), révélant une anomalie de la relaxation du sphincter inférieur de l’oesophage. Cinq patients (13%) ont bénéficié d’un test de provocation aux liquides sans modifier le diagnostic initial. Les médianes des pentes de pressions durant la phase de compartimentalisation (n=30 patients) étaient élevées sans différence significative entre les patients présentant ou non un trouble de la motricité (p=0.10 à mi-hauteur de l’oesophage et p=0.29 e regard du point de décélération distal). Une prise en charge thérapeutique médicale, endoscopique ou chirurgicale a été proposée pour 3, 6 et 10 patients avec un taux de succès (selon l’avis du praticien en charge du patient) de 100%, 50% et 100% respectivement (médiane de suivi : 11 mois). Conclusion : Plus de la moitié des patients atteints d’un diverticule du tiers distal ou moyen de l’oesophage avait une anomalie de la motricité oesophagienne en MHR. Nous rapportons pour la première fois l’utilité en pratique clinique de la réalisation des tests de provocation avec déglutitions aux solides au cours de la MHR chez ces patients.

  • Directeur(s) de thèse : Wils, Pauline

AUTEUR

  • Baravian, Loris
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