Comment devient-on un lecteur expert ? : étude de la mise en place des réseaux de la lecture chez l’enfant.
- Lecture ; syllabe ; entraînement ; spécialisation cérébrale ; N170
- Reading ; syllable ; training ; brain sensitivity ; N170
- Langue : Français
- Identifiant : LILU_SMOR_2021_027
- Faculté/Ecole : Médecine
- Date de soutenance : //2021
- Type de mémoire : Mémoire de Master
- Discipline : Mémoire d'Orthophonie
Résumé
L’acquisition de la lecture repose sur le décodage des graphèmes en phonèmes et soustend plusieurs prérequis, notamment la connaissance du nom et du son des lettres ainsi que la conscience phonologique. Pendant l’apprentissage de la lecture, une zone appelée « aire de la forme visuelle des mots » située dans le cortex occipito-temporal gauche, se spécialise pour le traitement visuel des stimuli écrits. Plusieurs études ont mesuré cette spécialisation cérébrale pour l’écrit via la composante N170, qui présente une plus grande amplitude pour les stimuli écrits comparativement à des stimuli visuels non-langagiers. Alors que l’apprentissage de la lecture a pour unité phonologique de référence le phonème, l’hypothèse du pont syllabique postule qu’un entraînement aux conversions graphèmes-syllabes favoriserait l’apprentissage de la lecture. L’objectif de notre étude est de déterminer quelle unité phonologique favorise le plus la spécialisation cérébrale pour l’écrit, entre la syllabe et le phonème. Pour cela notre étude compare deux programmes d’entraînement à la lecture chez des enfants pré-lecteurs, l’un axé sur le phonème, l’autre sur la syllabe. Nous réalisons des mesures comportementales et EEG en phase de pré-test et post-test pour comparer les effets de l’entraînement et les spécialisations cérébrales de la N170. Les résultats descriptifs portent sur deux sujets et vont dans le sens de nos hypothèses : les sujets ont amélioré leurs scores en lecture de syllabes et conscience phonologique. Le sujet pré-lecteur a développé une spécialisation cérébrale pour l’écrit plus marquée pour les stimuli syllabes. L’étude doit encore être poursuivie sur un plus grand nombre de sujets, mais les résultats hypothétiques envisagent la syllabe comme unité phonologique de prédilection dans l’apprentissage des correspondances lettres-sons.
Résumé traduit
Reading acquisition is based on graphemes-to-phonemes mapping and requires several prerequisites, including letter names and sounds knowledge as well as phonological awareness. During reading acquisition, an area called the "visual word form area" located in the left occipitotemporal cortex specializes in the visual processing of print. Several studies have measured this brain sensitivity for print via the N170 component, which presents a greater amplitude for print stimuli compared to visual control stimuli. While the phonological unit of reference for reading acquisition is the phoneme, the « syllabic bridge » hypothesis postulates that training in grapheme-syllable conversions would improve the reading acquisition. The objective of our study is to determine which phonological unit enables a better brain sensitivity to print, between the syllable and the phoneme. To this end, our study compares two reading training programs for pre-readers, one focused on the phoneme, the other on the syllable. Behavioral and EEG measurements are realized in the pre- and post-test phases to compare the effects of training and the brain specializations of the N170. The results show that both subjects improved their scores in syllables reading and phonological awareness. The pre-reader subject developed a more pronounced brain sensitivity for syllable stimuli. The study still needs to be continued on a larger number of subjects, but the hypothetical results consider the syllable as the phonological unit of reference in learning letter-sound correspondences.
AUTEUR
- Danel, Max