Titre original :

Peut-on parler de troubles du geste idiopathiques chez l'enfant : étude rétrospective de 100 enfants adressés au CRDTA pour suspicion de dyspraxie

Mots-clés en français :
  • Troubles du geste, troubles praxiques, dyspraxie, TAC, TDHA, dyslexie

  • Dyspraxie
  • Troubles psychomoteurs chez l'enfant
  • Apraxies
  • Troubles psychomoteurs
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2014LIL2M150
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/06/2014

Résumé en langue originale

Dans la littérature, différents termes sont utilisés pour qualifier les enfants présentant un trouble du geste, avec un risque important de confusion. Les principaux termes retrouvés sont: dyspraxie, troubles d'acquisition de la coordination ou encore enfant maladroit. En France, le terme de dyspraxie reste privilégié et sa prévalence est estimée à 6%. Dans la littérature, la recherche de l’origine de ces troubles du geste n'est par ailleurs que peu souvent mentionnée voire pas recherchée. Le but de ce travail est d’analyser une population d’enfants adressés pour bilan dans l’hypothèse d’une dyspraxie afin de voir s'ils présentent effectivement un trouble du geste, et si oui quelle en est l’origine (idiopathique ou associé à une autre pathologie, telle que la dyslexie, le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité, ou encore une paralysie cérébrale). Cette étude rétrospective monocentrique s’intéresse à une population de 100 enfants adressés par des professionnels de santé en consultation au Centre Régional de Diagnostic des Troubles des Apprentissages de Lille, pour suspicion de dyspraxie. 26% des enfants de notre étude ne présentent aucun trouble du geste. Chez les 74 autres enfants avec des troubles du geste, 11% s’intègrent dans le cadre d’un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, 15% dans le cadre d’une dyslexie, 23% dans le cadre d’une psychopathologie, 42% dans le cadre d’une pathologie neurologique (majoritairement dans le cadre d’une paralysie cérébrale prouvée ou suspectée), 4% dans le cadre d’une déficience intellectuelle et 1% dans le cadre d’un trouble envahissant du développement. Pour les 3 enfants restants, le trouble du geste semble être idiopathique. Pour tous ces enfants adressés pour dyspraxie et présentant réellement un trouble du geste, différents déficits sont mis en évidence: les déficits visuo-constructifs, les déficits des fonctions exécutives, les déficits des fonctions de coordination et les dissociations des indices de performance et verbal. En conclusion, le terme de dyspraxie est à utiliser avec prudence afin de ne pas catégoriser un enfant comme présentant un trouble du geste et afin de ne pas méconnaitre un autre diagnostic. Le terme de dyspraxie est à utiliser sur un plan plutôt syndromique, avec la nécessité d’en rechercher l’étiologie, car la prise en charge de l'enfant sera variable en fonction de l’étiologie retrouvée.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lemaitre, Marie-Pierre

AUTEUR

  • Puyravel-Dozières, Blandine
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