• Langue : Français
• Identifiant : LILU_SMOR_2020_028
• Faculté/Ecole : Médecine
• Date de soutenance : 01/01/2020
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Mémoire d'Orthophonie

Résumé

Dans une langue alphabétique, une lettre ou un groupe de lettres (graphème) correspond à un son (phonème). L’enseignement de ces correspondances est essentiel pour apprendre à lire. Il implique des prérequis comme la conscience phonologique et la connaissance des lettres. Cependant, le phonème ne serait pas une unité accessible pour les prélecteurs. Ils seraient plus sensibles aux unités plus grandes comme la syllabe. Ainsi, nous nous demandons quelle unité phonologique (le phonème ou la syllabe) permettrait un meilleur développement des prérequis de la lecture chez le prélecteur. Pour cela, des entraînements portant sur les liens lettre-phonème ou lettres-syllabe ont été réalisés durant quatre semaines sur 222 enfants de grande section de maternelle. Nous comparons l’impact de ces entraînements sur les prérequis de la lecture grâce à un pré et à un post-test. Les résultats montrent que la conscience phonologique s’est mieux développée avec l’entraînement lettres-syllabe. Cet effet concerne les syllabes apprises pendant l’entraînement et se généralise à des syllabes partageant des caractéristiques avec les syllabes apprises mais pas à des syllabes non apprises. Un niveau minimal en connaissance des lettres serait également requis pour bénéficier davantage d’un entraînement syllabique. Nous discuterons ensuite nos résultats dans le cadre de l’hypothèse du pont syllabique. Puis, nous aborderons l’intérêt des syllabes pour les élèves en difficulté de lecture, elles pourraient être utilisées comme un moyen de compensation efficace en lecture.