Titre original :

Évaluation de l’impact de l’utilisation de l’adrénaline lors de la prise en charge des arrêts cardiaques extrahospitaliers : une approche quasi-expérimentale par modèle de propension

Mots-clés libres :
  • Recherche clinique; arrêt cardiaque ; adrénaline ; score de propension ; registre
  • Clinical research ; cardiac arrest ; epinephrine ; propensity score ; registry
  • Langue : Français
  • Identifiant : LIL2_SMIS_2017_001
  • Faculté/Ecole : ILIS
  • Date de soutenance : 01/01/2017
  • Type de mémoire : Mémoire de Master
  • Discipline : Ingénierie de la santé

Résumé

Introduction : Les recommandations internationales en matière de prise en charge des arrêts cardiaques (AC) extrahospitaliers encadrent notamment l’utilisation d’adrénaline. Elle doit être injectée par bolus de 1 mg dès que possible pour les rythmes non choquables et au bout de trois chocs pour les rythmes choquables. Une injection est faite entre chaque cycle de réanimation par le SMUR. Malgré ce consensus, des questions subsistent autour de l’utilisation de cette drogue phare et notamment celle de son bénéfice pour le patient. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de l’utilisation d’adrénaline en termes de survie et de devenir neurologique pour les victimes. Matériel et méthodes : Notre étude utilise les données du registre français de l’AC (RéAC) entre le 1/07/2011 et le 05/02/2017. Nous utilisons une approche quasi-expérimentale grâce à un appariement sur un score de propension modélisant l’utilisation d’adrénaline. Les analyses sont séparées selon les rythmes choquables et non choquables. Résultats : Nous avons créé des paires de patients, l’un avait reçu de l’adrénaline pendant sa prise en charge, l’autre non (507 pour les rythmes choquables et 10772 pour les rythmes non choquables). Pour les rythmes choquables, l’utilisation d’adrénaline était associée à moins de survie à 30 jours et à un moins bon pronostic neurologique (respectivement OR=0,216 et OR=0,279). Quand le rythme était non choquable, l’utilisation d’adrénaline était associée à des plus hauts taux de reprise d’activité circulatoire spontanée et d’admission en vie à l’hôpital. Cependant aucune différence n’était retrouvée sur la survie à 30 jours et le pronostic neurologique était moins bon (OR=0,157). Discussion : Notre étude ne montre pas de bénéfice à 30 jours sur la survie et sur le devenir neurologique du patient quant à l’utilisation d’adrénaline en pré-hospitalier. Conclusion : Ces résultats montrent une fois de plus la nécessité d’investiguer d’avantages la problématique de la méthode d’utilisation de l’adrénaline par exemple en testant une faible dose ou une association avec un β-bloquant.

  • Directeur(s) de mémoire : Hubert, Hervé

AUTEUR

  • Baert, Valentine
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