• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Ophtalmologie
• Identifiant : 2014LIL2M049
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 12/03/2014

Résumé en langue originale

Contexte : La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est la première cause de cécité dans les pays industrialisés. C'est un problème de santé publique majeur. Il est important de la dépister tôt, car un traitement précoce limite les conséquences visuelles. L'objectif de ce travail est d'évaluer la prévalence et les facteurs de risque de la DMLA dans notre région au moyen de la télémédecine. Méthode : Notre étude épidémiologique a été effectuée dans le département du Nord. Une campagne de dépistage a été réalisée au moyen d'un rétinographe non mydriatique sur une période de 6 mois, de juin à novembre 2013, incluant les personnes de plus de 65 ans, volontaires, sans antécédent connu de DMLA. Elles répondaient à un questionnaire concernant leurs antécédents médicaux et familiaux de DMLA, leur mode de vie, leurs habitudes alimentaires. Les participants ont bénéficié de photographies du pôle postérieur. Les clichés ont été transmis et une double lecture a été effectuée, permettant de les classer en catégories 1 à 4 de la classification de IAREDS. Résultats : Nous avons inclus 1130 personnes (35% d'hommes, 65% de femmes), d'âge moyen de 75 ans. Nous avons retrouvé 69% de clichés correspondant à la catégorie 1 de l'AREDS, 9.56% à la catégorie 2, 4.11% à la catégorie 3, 4.56% à la catégorie 4 (DMLA exsudative : 1.16% ; DMLA atrophique : 3.39%), 12.9% des clichés étaient ininterprétables en raison de trouble des milieux, de myosis, d'un décentrement de l'image ou de l'absence de visualisation du pôle postérieur. Nous avons retrouvé une association statistiquement significative entre la DMLA et l'âge (p<0.0001), la consommation de fruits et de légumes (p=0.0024), celle d'alcool à la dose de 1 à 2 verres par jour (p<0.0001), et avec l'existence d'une dyslipidémie concernant la sévérité de la maladie (p=0.049). Conclusion : La prévalence globale de la DMLA dans notre étude est de 24% environ, les facteurs de risque sont similaires à ceux retrouvés dans la littérature. La rétinographie non mydriatique est un examen simple, rapide, indolore, pouvant être réalisé par un personnel paramédical, autorisant le transfert des clichés par télémédecine à un ophtalmologiste. Cette démarche permet un dépistage et une sensibilisation précoces du patient pour envisager avec lui la prise en charge optimale de sa maladie.

Résumé traduit

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