Titre original :

Impact de la déplétion lymphocytaire B sur le contrôle anti-inflammatoire et le risque infectieux dans une cohorte de patients ayant une SEP et traités par anti-CD20

Mots-clés en français :
  • Sclérose en plaques
  • anti-CD20
  • NEDA
  • MEDA
  • lymphopénie
  • hypogammaglobulinémia

  • Sclérose en plaques
  • Agammaglobulinémie
  • Sclérose en plaques
  • Déplétion lymphocytaire
  • Langue : Français, Anglais
  • Discipline : Médecine. Neurologie
  • Identifiant : 2022ULILM415
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Les traitements anti-CD20 par voie intraveineuse (IV) qui permettent de dépléter des lymphocytes B reposent sur un schéma fixe dans la SEP avec une perfusion tous les six mois. Bien que ces traitements soient hautement efficaces, ils s'accompagnent d'un risque infectieux et d'hypogammaglobulinémie (Ig) secondaire à long terme. Peu d'études ont étudié la déplétion des lymphocytes B après de multiples cycles d’anti-CD20 et leur influence sur l'activité inflammatoire dans la SEP. Nous avons donc étudié si la déplétion des lymphocytes B après au moins un an de traitement par anti-CD20 IV pouvait avoir un impact sur le contrôle radio-clinique, telle que définie par NEDA-3 et MEDA, chez les patients SEP à 12 et 18 mois. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective dans une cohorte de 192 patients SEP sous anti-CD20 en IV entre janvier 2014 et septembre 2021. Nous avons recueilli la numération des sous-populations lymphocytaires, le taux d'Ig tous les 6 mois avant un nouveau cycle d'anti-CD20 ainsi que les évènements indésirables graves (EIG). Nous avons également étudié l’impact des traitements lymphopéniant antérieur sur les paramètres biologiques avant et au cours du traitement. Résultats : Au total, 60,6% et 84,2% des patients était NEDA-3 à 12 et 18 mois, et MEDA dans 84,6% et 96,9% à 12 et 18 mois, respectivement. À 12 et 18 mois, 81,3% et 85,8 % des patients présentaient une déplétion lymphocytaire CD19+, respectivement. Les patients plus âgés et ceux ayant une lymphopénie CD3+ ont été associés à un meilleur contrôle de la maladie à 12 et 18 mois. Le taux d’Ig étaient significativement inférieurs aux taux initiaux à partir de 6 mois pour les IgM (p=<0,0001) et 30 mois pour les IgG (p=0,0031). Les patients ayant reçu un traitement lymphopéniant avant l'initiation de l’anti-CD20 ont présenté une diminution des lymphocytes CD3+ et CD4+ ainsi que des taux d’IgG par rapport aux patients n'ayant en jamais reçu. Les EIG de grade 3 ou plus étaient rares. Conclusions : La déplétion des lymphocytes B ne semble pas suffisante pour prédire le contrôle de l'activité inflammatoire selon les critères NEDA-3 et MEDA à 12 et 18 mois chez les patients SEP qui bénéficient d’un traitement IV par anti-CD20. Cependant, ce contrôle anti-inflammatoire est obtenu pour la grande majorité des patients dès 18 mois nous proposons ainsi d'adapter la stratégie de l’anti-CD20 IV à partir de ce délai.

  • Directeur(s) de thèse : Zéphir, Hélène

AUTEUR

  • Freeman, Sean
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