Titre original :

Solitudes : essai autour d'une psychopathologie de l'être seul

Mots-clés en français :
  • Solitude, dépendance, vide, développement de l'enfant, psychopathologie

  • Solitude
  • Psychopathologie
  • Isolement social
  • Souffrance
  • Relations humaines
  • Solitude
  • Psychopathologie
  • Isolement social
  • Stress psychologique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2014LIL2M080
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/04/2014

Résumé en langue originale

Miroir des évolutions sociétales, la solitude est un thème universel et empreint d'histoire. Idéalisée ou décriée, elle a inspiré d'innombrables travaux littéraires et artistiques. Contrairement à l'isolement, le sentiment de solitude en tant que vécu subjectif ne paraît pas être un sujet de préoccupation médicale. Or la souffrance de se sentir seul touche de nombreux patients. Un questionnement autour d'une psychopathologie de la solitude parait pertinent dans une dynamique d'articulation entre données théoriques et applications cliniques. L'homme naît dépendant de son premier environnement. Pour s'individualiser l'individu se construit une identité. Il va apprendre à se confronter à lui même, à faire ses propres expériences. Cet apprentissage de l'être seul repose sur le paradoxe initial d'être seul en présence d'une figure sécurisante pour l'enfant. Le rapport qu'il entretiendra à lui même va lui permettre d'asseoir son identité et ainsi de régir un équilibre entre ses investissements objectaux et narcissiques futurs. Inversement, si l'environnement primaire a été défaillant, l'enfant ne pourra pas s'appuyer psychiquement sur l'autre pour accéder à la capacité d'être seul. L'individu sera alors ultérieurement en proie à des vécus déstructurants lorsqu'il sera confronté à lui même. La douleur de se sentir seul renvoie le sujet à des éprouvés de vide, tant au niveau identitaire qu'idéique ou perceptif. L'individu devra alors trouver les outils nécessaires pour faire face à ces angoisses massives. Du passage à l'acte à la somatisation, de l'addiction aux toxiques à la boulimie, de l'aliénation à l'autre au repli sur soi, la clinique de l'être seul est riche. Loin d'être limitée à une entité nosologique, la souffrance de se sentir seul s'inscrit dans une vision psychopathologique dimensionnelle et transversale. L'incapacité d'être seul s'envisage comme un handicap nécessitant une approche holistique qui ouvre plusieurs pistes thérapeutiques. Un partenariat nécessaire doit s'établir entre les réseaux de soins avec leur capacité d'accueil et de travail institutionnel et les outils du réseau médico-social. Par leur faculté à mobiliser les processus de symbolisation et de créativité, l'art et la culture ont leur place pour accompagner ces patients vers l'apprentissage de l'être seul. A chaque âge le paradoxe de la solitude persiste : l'essor de l'être seul repose sur un apprentissage étayé par autrui.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Durand, Jean-Paul

AUTEUR

  • Joandel, Elodie
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