Titre original :

Vécu des médecins généralistes face aux retards ou erreurs de diagnostic

Mots-clés en français :
  • Erreur, retard, vécu, médecin

  • Erreurs de diagnostic
  • Erreurs médicales
  • Médecins -- Responsabilité professionnelle
  • Médecins généralistes
  • Relations médecin-patient
  • Retards de diagnostic
  • Erreurs de diagnostic
  • Erreurs médicales
  • Médecins généralistes
  • Relations médecin-malade
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2014LIL2M033
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 13/02/2014

Résumé en langue originale

Contexte : La notion d'erreur médicale est toujours taboue en France car elle a une connotation péjorative pour les médecins et leurs patients. L'existence d'un impact professionnel et personnel chez les médecins après une erreur a déjà été démontrée. Notre étude a pour but d'améliorer la compréhension du vécu d'une erreur ou d'un retard de diagnostic par les médecins généralistes. Méthode : L'étude est une analyse qualitative de dix-huit entretiens semi dirigés, réalisés avec des médecins généralistes installés dans la région Nord-Pas-de-Calais. Résultats : La survenue d'un retard ou d'une erreur dans la pratique des médecins interrogés a entraîné des réactions diverses de leur part avec des sentiments positifs et négatifs souvent mêlés. L'arrivée d'une erreur était souvent une épreuve désagréable, quelques médecins se protégeaient parfois en l'oubliant. Cependant, la majorité préférait reconnaître leurs erreurs car leurs analyses les faisaient progresser. La diversité des réactions dépendait principalement des médecins eux-mêmes, de leur interprétation de la situation et du sentiment de responsabilité qu'ils avaient dans l'erreur. Leur vécu était aussi dépendant de l'importance des conséquences de l'erreur pour le patient, de la relation que les médecins avaient avec lui avant et à la suite de l'erreur, et des réactions de leurs confrères. Ils reconnaissaient tous la fatalité d'erreurs dans leur profession, de nombreux facteurs pouvant influencer de manière péjorative l'élaboration d'un diagnostic. Beaucoup de médecins ont trouvé bénéfique de dialoguer très honnêtement avec le patient et de parler de leurs erreurs avec des confrères. Pour minimiser le risque d'erreur, certains médecins ont modifié une partie de leurs habitudes professionnelles. Conclusion : La reconnaissance et l'analyse des erreurs visent leur prévention et donc l'amélioration de la qualité des soins. Une prise de conscience collective de l'incertitude médicale et le développement de la tolérance semblent nécessaires, afin d'aider les médecins qui peuvent être fortement impactés négativement suite à une erreur. Il nous semble important de favoriser la parole des médecins par des groupes d'échanges ou des déclarations anonymes. Cela améliore le ressenti du médecin, approfondit sa réflexion autour de l'erreur et a une valeur pédagogique pour lui-même et pour ses confrères. Des formations sur les mécanismes conduisant à l'erreur ou sur le vécu des médecins devraient être encore développées.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Deleplanque, Denis

AUTEUR

  • Savage, Clémence
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