Titre original :

Evaluation de l’impact du score pronostique GHSG sur la réponse à la stimulation ovarienne chez des patientes bénéficiant d’une cryopréservation ovocytaire avant chimiothérapie pour un lymphome de Hodgkin

Mots-clés en français :
  • Lymphome de Hodgkin
  • préservation de la fertilité
  • stimulation ovarienne
  • GHSG
  • Hasenclever

  • Hodgkin, Maladie de
  • Stimulation de l'ovulation
  • Préservation de la fertilité
  • Scores en médecine
  • Maladie de Hodgkin
  • Induction d'ovulation
  • Préservation de la fertilité
  • Langue : Français, Anglais
  • Discipline : Médecine. Hématologie
  • Identifiant : 2022ULILM431
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Le lymphome de Hodgkin (LH) est un cancer du sujet jeune. La chimiothérapie utilisée est à base d’agents alkylants, connus pour altérer la fertilité. Une cryopréservation ovocytaire est proposée aux patientes avant de débuter le traitement. Plusieurs facteurs sont connus comme influençant la réponse à la stimulation ovarienne : l’âge, l’obésité, le taux d’hormone anti-müllérienne (AMH) et la dose totale de gonadotrophines utilisée. A l’inverse l’impact du LH sur la réponse à la stimulation ovarienne n’est pas clairement établi. Plusieurs scores pronostiques sont utilisés dans le LH : le German Hodgkin Study Group (GHSG) qui distingue 3 groupes prognostiques : précoce, intermédiaire et avancé (nommés GHSG I, II, III) et le score d’Hasenclever dans les LH avancés. Objectif : Evaluer l’impact du LH sur la réponse à la stimulation ovarienne en utilisant des scores pronostiques standardisés le GHSG et l’Hasenclever. Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 78 femmes avec un LH qui ont bénéficié d’une préservation ovocytaire entre 2012 et 2021. Le critère de jugement principal était le nombre d’ovocyte en métaphase 2 (M2). Le taux d’oestradiol au déclenchement, le nombre d’ovocytes totaux, le nombre de follicules >15mm, le taux de maturation et le ratio M2/nombre de follicules >15mm étaient des critères secondaires. Nous avons évalué dans notre cohorte l’impact de l’AMH, de l’IMC, de l’âge, de la dose de gonadotrophines sur les paramètres de fertilité. Puis nous avons étudié si le GHSG (I+II vs III) était corrélé à la réponse à la stimulation ovarienne dans une analyse univariée et multivariée. Enfin une analyse en sous-groupe a été réalisée dans les LH avancés pour évaluer l’impact de l’Hasenclever sur la réponse ovarienne. Résultats : Concernant les facteurs connus comme influençant la réponse à la stimulation ovarienne, l’AMH est significativement et positivement corrélée au nombre de M2 (RR = 1.63), au nombre de follicules > 15mm (RR= 1.34) et au nombre d’ovocytes totaux recueillis (RR=1.46). La dose de gonadotrophines est significativement et négativement corrélée au nombre d’ovocytes totaux recueillis (RR=0.80). En univariée et multivariée le score GHSG n’est pas associé significativement aux paramètres de réponse à la stimulation ovarienne. Dans le sous-groupe GHSG III, le score Hasenclever est négativement corrélé au taux d’oestradiol au déclenchement (ρ = -0.36) et au nombre de follicules >15mm (ρ = -0.44). Conclusion : Le score pronostic GHSG n’a pas d’impact sur le rendement ovocytaire. En revanche, pour les LH avancés, le score d’Hasenclever semble corrélé à certains paramètres de réponse à la stimulation ovarienne. Cette discordance de l’impact des scores pronostiques sur la réponse ovarienne peut être expliquée par le reflet plus important du score d’Hasenclever sur le profil cytokinique pro-inflammatoire du LH qui serait à l’origine de la toxicité gonadique.

  • Directeur(s) de thèse : Nudel, Morgane

AUTEUR

  • Chuzel, Chloé
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