Titre original :

Incidence des cancers solides après greffe d'îlots ou greffe combinée rein-pancréas

Mots-clés en français :
  • Diabète de type 1
  • cancer
  • greffe d’îlots
  • greffe rein-pancréas

  • Diabète insulinodépendant
  • Pancréas
  • Îlots pancréatiques
  • Cancer
  • Diabète de type 1
  • Transplantation d'ilots de Langerhans
  • Transplantation pancréatique
  • Tumeurs
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Endocrinologie et métabolismes
  • Identifiant : 2021LILUM587
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/10/2021

Résumé en langue originale

Contexte : Le développement de la greffe d’îlots constitue une avancée majeure pour la prise en charge du diabète de type 1 (DT1) mais cette technique expose le patient au risque néoplasique lié aux traitements immunosuppresseurs pris au long cours. Objectif principal : Comparer l’incidence des cancers solides (cutanés inclus) chez les patients ayant reçu une greffe d’îlots ou de pancréas dans le cadre d’un DT1. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée au sein du CHU de Lille. 4 groupes d’hommes et de femmes ayant un DT1 ont été comparés : 19 patients ayant reçu une greffe d’îlots seuls selon le protocole d’Edmonton (ITA-Edm), 14 une greffe d’îlots selon le protocole d’Edmonton après une greffe de rein (IAK-Edm), 16 une greffe d’îlots seuls selon un protocole comportant une induction par des anticorps anti-lymphocytes (ITA-ATG), 14 une greffe combinée rein-pancréas selon un protocole comportant une induction par des anticorps anti-lymphocytes (SPK-ATG). Résultats : L’âge médian au moment de la greffe d’îlots ou de pancréas était de 46 ans. Après un suivi médian de 10 ans, 22 % des patients (n=14/63) avaient développé au moins un cancer solide : 18 cancers cutanés (7 carcinomes basocellulaires, 6 carcinomes épidermoïdes, 5 maladies de Bowen) ont été diagnostiqués chez 12 patients issus des 4 groupes et 3 cancers digestifs (1 tumeur neuroendocrine gastrique et 2 adénocarcinomes recto-sigmoïdiens, dont un ayant causé le décès) ont été découverts chez 2 patients du groupe SPK-ATG. Le délai médian de diagnostic du 1er cancer était de 7,2 ans (IC 95% : 4,5-8,7) après la greffe. L’incidence (IC 95%) des cancers solides, similaire entre les groupes (p=0,44), est estimée à 1,93 (1,74-2,12), 2,29 (2,03-2,55), 4,72 (4,25-5,18) et 3,21 (2,85-3,58) pour 100 personnes-années, respectivement dans les groupes ITA-Edm, IAK-Edm, ITA-ATG et SPK-ATG. Le risque de développer un cancer solide après la greffe est significativement réduit en cas d’induction par un anticorps anti-récepteur de l’interleukine 2 (HR : 0,2 ; IC 95% : 0,06-0,61 ; p=0,0047) mais tend à augmenter lorsque l’âge (HR : 1,05 ; IC 95% : 0,99-1,12 ; p=0,0916) et le β-score (HR : 1,20 ; IC 95% : 0,99-1,45 ; p=0,0522) augmentent. Conclusion : Après une greffe d’îlots, un suivi dermatologique doit être instauré au vu du risque important de cancer cutané. Il faut de plus être vigilant vis-à-vis du risque de cancer solide extra-cutané, notamment colorectal chez les greffés rein-pancréas.

  • Directeur(s) de thèse : Defrance, Frédérique

AUTEUR

  • Leguier, Lysiane
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