• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2021LILUM637
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 25/11/2021

Résumé en langue originale

Introduction : Prise en charge par l’assurance maladie depuis septembre 2018, la téléconsultation médicale peinait à se démocratiser et à s’ancrer dans les habitudes des médecins généralistes. Le contexte sanitaire de la COVID-19 a fait exploser le recours à la pratique de la téléconsultation. L’objectif de l’étude était d’évaluer le ressenti des médecins généralistes face à la pratique de la téléconsultation depuis la crise sanitaire de la COVID-19. Matériel et méthode : Une étude qualitative a été réalisée par entretiens individuels semidirigés, auprès de dix médecins généralistes exerçant dans la région des Hauts-de-France, entre mai 2021 et juillet 2021. Résultats : Après un accueil mitigé, les médecins se rappellent d’une période de crise sanitaire où la pratique de la téléconsultation leur a permis de maintenir leur activité et d’assurer la continuité des soins. La téléconsultation est perçue comme un outil pratique avec de nombreux avantages, en facilitant l’accès aux soins et élargissant l’offre de soins. Elle apporte un gain de temps, de confort et financier. Les médecins rappellent ses limites, principalement l’absence d’examen clinique et de contact physique. Certains motifs s’avèrent non éligibles. C’est une solution insuffisante pour lutter contre la désertification médicale. Des craintes à son utilisation sont ressenties, à savoir une déshumanisation de la relation médecin-malade, une dérive consumériste du soin et une ubérisation de la médecine. Conclusion : A plus d’un an et demi du début de la crise sanitaire, la pratique de la téléconsultation semble en partie se pérenniser. La téléconsultation représente aujourd’hui un nouveau mode d’exercice complémentaire de la médecine, qui doit être pratiquée dans un cadre réglementaire, juridique et déontologique. Des pistes pratiques d’amélioration sont proposées, comme encadrer les motifs de téléconsultation, former les médecins à la pratique et développer la médecine connectée.