• Langue : Français
• Discipline : Sociologie
• Identifiant : Inconnu
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 01/01/2006

Résumé en langue originale

La régulation de l'organisation du système éducatif français connaît des évolutions profondes depuis un quart de siècle. Cette thèse en propose une analyse inductive à partir de la description détaillée de trois espaces différenciés de l'organisation, observés dans une académie de province : les groupes professionnels, la mise en œuvre de politiques éducatives, et les établissements scolaires. L'introduction au cœur des administrations bureaucratiques d'une rationalité post-bureaucratique a eu pour conséquence la promotion de légitimités locales, extra-réglementaIres, qui placent l'administration scolaire au cœur d'un conflit de rationalité. Ces changements ne relèvent pas d'un effet d'agrégation des politiques éducatives successives nationales ou locales. Ces réformes participent d'un mouvement plus vaste, de promotion par la couche moyenne d'un bougé de la forme scolaire. On désigne par couche moyenne cette fraction de population qui occupe les fonctions d'influence sur la direction du système (qu'il s'agisse de professionnels ou de parents d'élèves de classes moyennes). Les résultats de l'enquête attirent l'attention sur les apories de la régulation post-bureaucratique. Le contexte sociétal provoque un effet pervers sur les politiques de démocratisation mise en œuvre dans l'institution scolaire puisque les opportunités d'investissement des individus ouvertes par les politiques post-bureaucratiques sont notamment saisies par cette fractIon de population pour protéger ses intérêts immédiats. Le mouvement d'ouverture des politiques éducatives permet d'observer en retour la mIse en œuvre de stratégies de fermeture des relations sociales de la part de la couche moyenne de la population.