• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2020LILUM497
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 29/10/2020

Résumé en langue originale

Introduction : Le jeûne préopératoire, essentiel en chirurgie programmée, permet d’éviter l’inhalation gastrique mais se révéle délétère s’il est prolongé. L’objectif de ce travail était d’analyser les pratiques sur le jeûne préopératoire en fonction des recommandations actuelles, via une enquête réalisée chez les médecins anesthésistes-réanimateurs et internes en anesthésie-réanimation sur l’ensemble du territoire français. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle descriptive nationale, réalisée à partir d’un questionnaire anonyme, diffusé à l’aide de la SFAR aux anesthésistes- réanimateurs français entre mai et juin 2020. Le critère de jugement principal évaluait le taux d’application des recommandations ASA de 2017, ESA de 2011 et du consensus d’anesthésie pédiatrique de l’APA, ESPA, ADARPEF de 2018, par 5 questions portant sur la durée du jeûne préopératoire des aliments solides et liquides. Les critères de jugement secondaires évaluaient les différences de pratiques des anesthésistes- réanimateurs sur d’autres aspects du jeûne préopératoire. Les comparaisons des différentes populations démographiques des médecins étaient effectuées par le test statistique khi-deux. Résultats : 790 questionnaires étaient inclus. Les médecins anesthésistes-réanimateurs interrogés avaient une bonne connaissance des recommandations ASA 2017 et ESA 2011, avec un taux d’application de 91 à 93% pour un jeûne de 6 heures pour les aliments solides et de 2 heures pour les liquides clairs ; un taux d’application de 66% et 72% respectivement pour un jeûne de 4 heures pour le lait maternel et de 6 heures pour les préparations pour nourrissons. Cette étude mettait en évidence une faible application des dernières recommandations du consensus d’anesthésie pédiatrique de l’APA, ESPA, ADARPEF de 2018 qui préconisent chez l’enfant un jeûne de 1 heure pour les liquides clairs. L’analyse des critères de jugement secondaires a permis d’objectiver une disparité dans les pratiques des médecins autour du jeûne préopératoire. Conclusion : Cette étude a mis en évidence chez les médecins anesthésistes-réanimateurs français une bonne application des recommandations du jeûne préopératoire, avec cependant une réserve concernant celles portant sur l’actualisation des recommandations en anesthésie pédiatrique.

Résumé traduit

...