Titre original :

Dépistage du Chlamydia trachomatis en population infertile : prévalence et spécificités de l’infection chez des couples consultant dans le service d’assistance médicale à la procréation du centre hospitalo-universtaire de Lille

Mots-clés en français :
  • Chlamydia trachomatis
  • prévalence
  • infertilité
  • sérologie
  • PCR

  • Langue : Français
  • Discipline : MDSCGG
  • Identifiant : 2020LILUM125
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/05/2020

Résumé en langue originale

Contexte : Chlamydia trachomatis (CT) est la maladie bactérienne sexuellement transmissible la plus répandue mondialement. L’infection est souvent asymptomatique et touche principalement la femme jeune, avec des répercussions potentielles à long terme (maladie inflammatoire pelvienne, infertilité tubaire, complications obstétricales). Le retentissement sur la fertilité masculine est discuté. Ce travail évalue la prévalence de CT en population infertile. Il étudie également le lien entre séropositivité à CT et altérations tubaires ou oligospermie, ainsi que la corrélation du statut infectieux du couple. Méthodes : 315 couples ont été recrutés prospectivement (femmes de 18-42 ans et hommes de 19-61 ans). Dépistage de CT par PCR sur autoprélèvement vaginal (femme) et premier jet urinaire (homme), et dosage sérique des IgG anti-CT par immunoluminométrie. Résultats : La prévalence de CT était de 1,4% (3/210 IC95% 0,3-4,1%) chez la femme et 1,3% (3/237 IC95% 0,3-3,6%) chez les hommes, sans différence avec la population générale (p=0,84 et p=0,86 respectivement). Il existait un lien significatif entre séropositivité à CT et altération tubaire (OR=2,1 IC95% 1,1-4,2%), persistant après ajustement sur l’antécédent de chirurgie et l’endométriose (p=0,03). La sérologie CT positive était davantage observée chez les femmes (22,7% IC95% 17,9-27,4% vs 10,9% IC95% 6,8-15%), en cas d’infertilité secondaire (p<0,01), de MIP/IST (p<0,01), mais non significativement associée à un antécédent d’interruption volontaire de grossesse ou d’aide médicale à la procréation. La séropositivité à CT n’était pas significativement associée à l’oligospermie, même après ajustement sur le tabac (p=0,86). Il n’y avait pas de corrélation positive entre le taux d’anticorps anti-CT et la probabilité de pathologie tubaire (p=0,59). Les causes d’infertilité étaient davantage idiopathique et tubaire chez les séropositives (p=0,055). Lorsqu’un membre du couple était séropositif, son partenaire était plus à risque de l’être également (p<0,01), avec une coinfection plus importante chez l’homme que chez la femme (52,2% vs 25,5%). Conclusion : La prévalence de CT des couples infertiles ne différait pas de la population générale. La sérologie CT est un marqueur de pathologie tubo-péritonéale, pouvant passer inaperçue à l’hystérosalpingographie. Les critères de dépistage de CT par PCR chez les couples infertiles devraient être adaptés et spécifiques à cette population.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Robin, Camille

AUTEUR

  • Debonnet, Cassandre
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