Titre original :

Les troubles neurocognitifs induits par une prise chronique médicamenteuse

Mots-clés en français :
  • troubles neurocognitifs
  • iatrogénie médicamenteuse
  • étude de
  • la base nationale de pharmacovigilance
  • revue de la littérature

  • Troubles de la cognition
  • Médicaments -- Prescription
  • Médicaments‎ Effets secondaires
  • Maladies iatrogéniques
  • Troubles neurocognitifs
  • Traitement médicamenteux
  • Effets secondaires indésirables des médicaments
  • Revue de la littérature
  • Langue : Français
  • Discipline : Pharmacie hospitalière
  • Identifiant : 2018LILUE113
  • Type de thèse : Doctorat de pharmacie
  • Date de soutenance : 21/09/2018

Résumé en langue originale

Les troubles neurocognitifs incluent des troubles légers et des troubles majeurs. Dans le monde, 35,6 millions de personnes seraient atteintes de démences et 20,3% des personnes âgées (> 60 ans) présenteraient des troubles cognitifs légers. La iatrogénie médicamenteuse pourrait être à l’origine de 2 à 12 % des cas de démences suspectés chez les personnes âgées. L’objectif de ce travail était de décrire les différentes classes médicamenteuses à l’origine de troubles neurocognitifs légers ou majeurs, identifiées à partir des observations de la Base Nationale de Pharmacovigilance (BNPV) et de réaliser, pour chacune de ces classes, une revue de la littérature. Tous les cas enregistrés dans la BNPV entre 2010 et 2017 et comprenant des effets indésirables à type de troubles neurocognitifs (selon la classification MedDRA), observés après un traitement chronique (≥ 3 mois) et considérés comme grave (décès ; hospitalisation ; prolongation d’hospitalisation ; incapacité/invalidité ; mise en jeu du pronostic vital) ont été inclus. Pour chaque médicament ou classe médicamenteuse identifiés, une recherche exhaustive de la littérature a été réalisée sur Pubmed et Google Scholar selon une méthodologie identique et reproductible. Les articles sélectionnés ont ensuite été classés selon l’effet du médicament ou de la classe médicamenteuse sur la cognition (positif ; négatif ; pas d’effet) et la qualité de leur désign évalué à l’aide de la méthodologie Cochrane. Sur les 2070 cas identifiés dans la BNPV, 78 ont été retenus selon les critères précédemment cités. L’âge moyen des patients était de 55 ans (écart-type (ET) 19,4). La majorité des patients étaient des femmes (n=57, 73,1%). La durée d’exposition moyenne était de 3,1 ans (ET 6,6). Les classes pharmacologiques les plus souvent suspectées étaient les antiépileptiques (24,4%), les antinéoplasiques et immunomodulateurs (24,4%), les contraceptifs (19,2%) et les anti-infectieux et vaccins (16,7%). Soixante-cinq pour cent des médicaments suspectés dans ces cas étaient décrits dans la littérature pour être à l’origine de troubles neurocognitifs. Au regard des résultats de cette étude descriptive, des analyses de disproportionnalité pourront être menées, afin de confirmer ou non, le risque de survenue de troubles cognitifs en cas d’exposition au long cours à certains de ces médicaments.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Gautier, Sophie

AUTEUR

  • Barus, Romain
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre