Titre original :

L’autonomie et le travail non subordonné en coopérative d’activité et d’emploi : une analyse critique

Titre traduit :

Autonomy and non-subordinated work in business and employment cooperatives : a critical analysis

Mots-clés en français :
  • Autonomie
  • Travail non subordonné
  • Coopérative d'activité et d'emploi
  • Théories critiques en management
  • Freelance

  • Travailleurs indépendants
  • Auto-entrepreneurs
Mots-clés en anglais :
  • Autonomy
  • Non-Subordinated work
  • Business and employment cooperative
  • Critical management studies
  • Freelancers

  • Langue : Français
  • Discipline : Science politique
  • Identifiant : 2019LILUD004
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 20/06/2019

Résumé en langue originale

Cette thèse contribue aux réflexions critiques sur l’autonomie et le travail en se plaçant sous le prisme encore peu exploré du travail non subordonné en coopérative d’activité et d’emploi (CAE). Les travailleurs non subordonnés sont des individus qui souhaitent vivre de leur savoir-faire et de leurs compétences sans passer par le cadre salarial traditionnel. Ils trouvent eux-mêmes leurs opportunités de travail rémunéré en proposant des biens ou des services à des clients. La thèse s’intéresse à l’expérience qu’ils font de l’autonomie à travers la problématique suivante : dans quelle mesure la non subordination permet-elle aux travailleurs de conquérir de l’autonomie individuelle et collective dans un système néolibéral caractérisé par la figure de l’individu-entrepreneur ? Elle s’appuie sur une démarche inductive dans le cadre d’une enquête ethnographique. Elle s’inscrit dans l’épistémologie constructiviste et les théories critiques en management. La thèse étudie d’abord la dimension individuelle de l’autonomie en se penchant sur le travailleur non subordonné en tant que figure. En particulier, elle compare cette figure à celle de l’individu-entrepreneur néolibéral et mobilise le concept de micro-émancipation. La thèse examine aussi la dimension collective de l’autonomie au niveau global de la gouvernance de la CAE et au niveau des collectifs d’entrepreneurs-salariés qui se forment en interne. Le cadre théorique de l’anarchisme, très peu mobilisé en sciences de gestion, s’avère fécond pour l’analyse. Parallèlement à la réponse à la problématique, la thèse apporte trois contributions. Premièrement, elle propose une cartographie des situations de travail contemporaines qui montre le caractère obsolète de la distinction entre statut salarié et statut indépendant. Deuxièmement, elle établit une typologie des trajectoires professionnelles des travailleurs non subordonnés en CAE : profils « souffrance dans le salariat », « sans emploi », « nomade » et « entrepreneur ». Troisièmement, elle fournit des pistes managériales pour aider des collectifs de travailleurs à se structurer de façon non hiérarchique.

Résumé traduit

This thesis contributes to critical reflections on autonomy and work through the study of non-subordinated work in business and employment cooperatives (BEC). The concept of non-subordinated workers, close to that of freelancers, refers to individuals who attempt to forge a living out of their skills outside of the traditional salaried worker system. They find themselves their work opportunities by offering their goods and services to clients. The thesis explores the kind of autonomy that these workers practice by asking the following question: to what extent does non-subordinated work allow workers to attain individual and collective autonomy in a neoliberal system characterised by the individual-entrepreneur figure? It is based on an inductive approach carried out during an ethnographic study. It belongs to the constructivist epistemology and to critical management studies. To begin, the thesis studies the individual dimension of autonomy by looking into the non-subordinated worker as a figure. In particular, it compares this figure to that of the individual entrepreneur and builds on the concept of micro-emancipation. The thesis also examines the collective dimension of autonomy at the level of the governance of the BEC and at the level of the non-subordinated workers’ collectives that are created within the cooperative. Anarchism, rarely used in management sciences, proves to be an interesting analytical framework for the analysis. In parallel, the thesis provides three contributions. Firstly, it establishes an overview of contemporary work situations that demonstrates, amongst other things, that the distinction between the legal status of an employee and that of a self-employed person is outdated. Secondly, it proposes a typology of non-subordinated workers’ career paths which includes four profiles: “suffering in the salaried worker system”, “unemployed”, “nomadic”, “entrepreneur”. Thirdly, it offers managerial advice to help collectives of non-subordinated workers organise in a non-hierarchical way.

  • Directeur(s) de thèse : Mathiot, Pierre - Delalieux, Guillaume
  • Laboratoire : Centre d'études et de recherches administratives politiques et sociales (Lille)
  • École doctorale : École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille)

AUTEUR

  • Gregoire, Maud
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