Titre original :

Expérience de maternité des femmes étiquetées « handicapées mentales » : une situation liminaire permanente

Titre traduit :

Experience of motherhood labeled mentally disabled women : a permanent preliminary situation

Mots-clés en français :
  • Situation liminaire

  • Déficience intellectuelle
  • Handicapés mentaux
  • Handicapées
  • Maternité
  • Relations hommes-femmes
  • Rôle parental
  • Exclusion sociale
  • Accompagnement social
  • Langue : Français
  • Discipline : Sociologie
  • Identifiant : 2012LIL12006
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 08/10/2012

Résumé en langue originale

L’expérience de la maternité des femmes étiquetées « handicapées mentales » est un droit mais son application ne va pas de soi, le « handicap mental » impliquant des difficultés à traiter des problèmes, cognitifs et affectifs de la vie quotidienne, et relationnels. Situation liminaire, cette expérience de la maternité est pensée, encadrée, socialisée par des institutions gardiennes de la normalité. Cette thèse montre que ces femmes sont tenues à assumer seules la responsabilité de leur maternité, selon un modèle de « bonne mère » qui n’inclut guère le père. Être une « bonne mère » est une gratification dans un contexte où la situation de handicap reste une cause d’exclusion sociale. Dans l’incertitude sur leurs compétences maternelles, les mères vivent dans un état de tension permanente et la crainte qu’on leur retire la garde de leurs enfants. Leurs expériences sociales les mettent constamment aux prises avec des risques de renforcement des stéréotypes. La négociation leur est quasiment impossible.La première partie de ce travail doctoral rend compte d’un parcours de recherche et de la construction progressive de l’objet. Dans la seconde partie, l’état de l’art permet de comprendre que l’incompétence maternelle, supposée tenir au handicap, renvoie à la difficulté à être mère « tout court ». La troisième partie présente les résultats sous forme de portraits sociologiques. Puis sont présentés les moments-clés de leurs parcours de maternité, sous le contrôle des professionnels du champ social et médical.

Résumé traduit

The experience of motherhood is a right but, for women labelled « mentally handicapped », its implementation is not obvious at all, as « mental handicap » implies difficulties to deal with cognitive and affective problems of everyday life as well as relational problems. As a liminal situation, this experience of motherhood is thought, controlled and socialized by normality-keeping institutions. This research shows that these women are expected to deal alone with their motherhood’s responsibility, according to a « good mother » pattern that hardly includes the father. To be a « good mother » is a reward in a context where the handicap situation remains a cause of social exclusion. But, as they doubt of their maternal competences, the mothers live in a state of permanent stress and fear to lose their children’s custody. Their social experiences constantly confront them with the risk of reinforcing stereotypes. Negotiation is almost impossible. The first part of this doctoral work gives an account of the research and object’s progressive construction. In the second part, the state-of-the-art review shows that the maternal incompetence, supposedly caused by the handicap, refers as a matter of fact to the difficulty to be a mother in general. The third part presents the results in the form of sociological portraits. Finally, are presented the key-moments of these women’s motherhood under the control of medico-social field’s professionals.

  • Directeur(s) de thèse : Cresson, Geneviève
  • Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé)
  • École doctorale : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)

AUTEUR

  • Gruson, Christine
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