Titre original :

De l'importance de « traiter » la stigmatisation des troubles psychiques : aspects théoriques et pratiques

Mots-clés en français :
  • Stigmatisation
  • discrimination
  • santé mentale
  • formation
  • professionnels de santé
  • enseignement par simulation

  • Psychopathologie
  • Stigmatisation (psychologie sociale)
  • Discrimination
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Troubles mentaux
  • Personnes atteintes de troubles mentaux
  • Stéréotypage
  • Discrimination sociale
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2018LILUM250
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/09/2018

Résumé en langue originale

Contexte : La stigmatisation en santé mentale est reconnue par de nombreuses études internationales comme un problème majeur, générant des inégalités de traitement. Elle entrave la recherche d’aide ainsi que l’accès global aux soins, à l’emploi, aux formations et au logement pour les personnes concernées. Elle augmente leurs comorbidités, leur mortalité, les situations de précarité, d’isolement et les problèmes judiciaires. La stigmatisation touche aussi la discipline de la psychiatrie, ainsi que ses professionnels (en formation ou en exercice) qui, de manière paradoxale, sont aussi vecteurs d’attitudes stigmatisantes et de comportements discriminants. Méthode : La première partie de ce travail s’attache à expliciter les concepts gravitant autour de la santé mentale et de la stigmatisation, afin de mieux en cerner les mécanismes et de définir l’évolution des approches y étant consacrées. La santé mentale est une notion large et mal circonscrite, qui peut mener à un diagnostic de trouble psychique nécessitant une intervention psychiatrique, mais aussi à un accomplissement personnel, un bien-être global. La deuxième partie propose un focus sur la formation des étudiants en médecine à travers la mise en place et l’évaluation d’une formation innovante, menée auprès d’une population d’étudiants en médecine de la Faculté de médecine de Lille. La formation READ (Responding to Experienced and Anticipated Discrimination), en cours d’évaluation au niveau international, propose en effet un enseignement mixte, magistral et participatif via l’utilisation de la simulation haute fidélité, en collaboration à chaque étape avec des usagers-experts. Enfin, nous passerons en revue diverses approches, illustrées, d’actions contre la stigmatisation. Résultats : La formation READ a permis une amélioration significative des attitudes, des connaissances, et des comportements quant à la stigmatisation et à la discrimination en santé mentale. Ces premiers résultats, bien qu’obtenus sur un faible échantillon, apparaissent prometteurs pour justifier le développement d’interventions pédagogiques similaires. Notons que, selon la littérature, les approches basées sur le contact sont les plus efficaces, et que des interventions visant tous les niveaux de stigmatisation (intériorisée, interpersonnelle et structurelle) sont recommandées. Conclusion : Cette thèse soutient le développement de plusieurs approches existantes pour réduire la stigmatisation en santé mentale. Les formations de sensibilisation à ces notions, utilisant les nouvelles pédagogies et ciblant les futurs professionnels de santé sont particulièrement recommandées.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Sebbane, Déborah

AUTEUR

  • Colliez, Antoine
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