Titre original :

Violences faites aux femmes dans le Pas-de-Calais : étude prospective - UMJ de Boulogne-sur-Mer

Mots-clés en français :
  • Femmes victimes de violence
  • violences volontaires
  • violences conjugales
  • violences sexuelles
  • médecine légale

  • Femmes -- Violence envers
  • Femmes victimes de violence
  • Femmes victimes de violence
  • Violence conjugale
  • Infractions sexuelles
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM223
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/06/2018

Résumé en langue originale

Contexte : Les violences faites aux femmes représentent un enjeu de santé publique majeur, et sont rencontrées quotidiennement en médecine légale. Les études qui ont été menées à ce sujet concernent la population générale féminine, et ne s’attachent pas spécifiquement aux femmes consultant dans les unités médico-judiciaires (UMJ). L’objectif principal de ce travail était de définir les caractéristiques des violences faites à ces femmes, d’en décrire leurs victimes et leurs auteurs. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer leurs conséquences et de connaitre le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge des victimes. Méthode : Cette étude a été menée du 1er septembre au 30 novembre 2017, auprès des femmes qui consultaient à l’UMJ de Boulogne-sur-Mer ou une de ses trois antennes (situées dans le Pas-de-Calais), dans le but d’obtenir un certificat médical de coups et blessures. Ont été exclues les victimes mineures et celles consultant pour des violences involontaires. Un questionnaire anonyme était rempli par les femmes accueillies en consultation et par les médecins légistes les ayant reçues. Résultats : Au total, 95 femmes ont été incluses dans cette étude. L’âge moyen des victimes était de 36 ans. La moitié d’entre-elles n’avaient pas d’activité professionnelle. Plus de 90% des femmes connaissaient leur(s) agresseur(s), il(s) étai(en)t de sexe masculin dans environ trois quarts des cas. Plus de 60% des victimes déclaraient que l’auteur des violences était leur concubin, ancien ou actuel. Dans 30% des cas, les violences survenaient dans un contexte de séparation. Elles étaient principalement physiques (n = 77) et psychologiques (n= 51). Six femmes alléguaient des violences sexuelles. Seul un tiers des femmes avait consulté un médecin généraliste pour ce motif. Les médecins légistes notaient un retentissement psychologique chez 41 victimes et 68 femmes avaient une Incapacité Totale de Travail (ITT) supérieure ou égale à un jour. Conclusion : Les violences subies par les femmes qui consultent à l’UMJ de Boulogne-sur-Mer sont en majorité le fait d’auteur(s) connu(s) et de sexe masculin. Il s’agit souvent du conjoint, ancien ou actuel. A l’avenir, il serait intéressant de mener une analyse statistique afin de rechercher des facteurs protecteurs ou de risque de violences chez ces victimes.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Chochois, Stéphane

AUTEUR

  • Lefebvre, Pauline
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