• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2018LIL2M280
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/06/2017

Résumé en langue originale

Contexte : Les Troubles Bipolaires (TB) sont des pathologies du cerveau sévères et fréquentes, et la mortalité dans les TB est fortement liée au taux important de suicides. Les saisons, le sommeil et les rythmes circadiens sont des biomarqueurs associés aux TB lors des épisodes thymiques aigus et des phases de rémission, et des liens ont été retrouvés dans la vulnérabilité aux tentatives de suicide (TS). Or, l’étude des anomalies « traits » spécifiques de ces biomarqueurs dans la vulnérabilité aux TS chez les patients souffrant de TB présente une littérature riche qui ne bénéficie pas d’une synthèse exhaustive à ce jour. Méthode : Ce travail de thèse propose : i) une revue de la littérature scientifique actuelle dans le but de faire le point sur l’influence des saisons, du sommeil et des rythmes circadiens sur les conduites suicidaires et ii) un travail expérimental proposant de caractériser de façon subjective par auto-questionnaires et objective par actigraphie, des biomarqueurs « traits » des rythmes circadiens et du sommeil de patients souffrant de TB en rémission et avec un antécédent de TS. Résultats : Il existe des variations saisonnières des taux de suicide et des moyens utilisés avec un pic principal de suicide au printemps. La distribution journalière des TS et des suicides aboutis suggère l’implication de gènes et biomarqueurs circadiens dans la vulnérabilité suicidaire. Des troubles du sommeil spécifiques aux conduites suicidaires et isolés de toute symptomatologie dépressive ont été démontrés. Dans la démarche exploratoire, après un ajustement sur le sexe, l’âge et la MADRS, les patients TS comparés aux non-TS ont un profil plus matinal (CSM, p=0,043), sont plus vigoureux (CTI LV, p=0,042) et commencent leur activité diurne plus tôt le matin (M10 onset, p=0,010). Un marqueur de phase d’activité plus précoce (M10 onset, p=0,013) et des insomnies plus fréquentes (ISQ, p=0,029) ont été identifiés dans le groupe TS. Conclusion : Les patients avec TB et antécédent de TS ont un début d’activité diurne plus précoce et davantage d’insomnie. Par ailleurs, le sexe féminin et le caractère plus vigoureux des rythmes circadiens sont de probables facteurs de risque associés aux TS dans les TB, qui devront être confirmés dans des études futures prospectives.

Résumé traduit

...