Titre original :

Le vécu émotionnel des étudiants en médecine en fin de second cycle et début d'internat à Lille : quelle évolution au cours des stages ?

Mots-clés en français :
  • Emotions
  • étudiants en médecine
  • santé mentale
  • qualité de vie
  • anxiété
  • dépression
  • stages
  • stages hospitaliers
  • soignants

  • Étudiants en médecine
  • Émotions
  • Médecine
  • Étudiant médecine
  • Émotions
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM176
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/06/2018

Résumé en langue originale

Contexte : L'expression du vécu émotionnel des étudiants en médecine n'a pas réellement sa place au sein des stages. Pourtant, le vécu émotionnel des soignants est inévitablement mis en jeu lors de l'accompagnement des patients. La mise à distance des émotions permettrait de protéger les soignants de l'épuisement professionnel. Parallèlement, près de 8% des décès des médecins seraient dus à un suicide soit deux fois plus que pour la population générale. Il serait alors légitime de s'interroger sur la place qu'il faut laisser à l'expression des émotions dans le milieu médical. L'objectif de ce travail était d'évaluer la place de l'expression du vécu émotionnel des étudiants et son évolution au cours des stages. Méthode : Une étude qualitative a été réalisée par entretiens individuels compréhensifs auprès de douze étudiants en médecine de DFASM 3 (Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales 3ème année) et première année d'internat à Lille. L'analyse triangulée des résultats à l'aide du logiciel QSR N vivo 11® a été réalisée par théorisation ancrée. Résultats : Le décès des patients, l'annonce d'une mauvaise nouvelle, l'attachement aux patients et l'analogie avec une expérience personnelle étaient vécus particulièrement difficilement. Le vécu émotionnel était en permanente évolution au fil des stages et au contact des patients et des encadrants. L'encadrement par les séniors était important et rassurant pour les étudiants. Ils prenaient progressivement de la distance pour se protéger de l'épuisement professionnel et par mimétisme avec leurs encadrants. La sympathie qui les caractérisait au début de leur cursus laissait alors place progressivement à l'empathie. Conclusion : Le vécu émotionnel des étudiants évolue au cours des stages et permet le développement de l'empathie. Cependant, peu d'enseignements sont consacrés à l'accompagnement des étudiants dans ce processus. Le développement de groupes de réflexion sur la relation médecin patient et d'enseignements dirigés comportant des jeux de rôles, ainsi qu'un suivi médical pourraient être des pistes d'accompagnement des étudiants.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Cunin, Michel

AUTEUR

  • Bouche, Julie-Anne
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