Titre original :

Facteurs de risque d'acidose néonatale en césarienne programmée sous rachianesthésie : étude rétrospective sur 559 patientes

Mots-clés en français :
  • Acidóse néonatale
  • césarienne
  • phényléphrine
  • pression artérielle maternelle
  • rachianesthésie

  • Acidose
  • Acidose
  • Césarienne
  • Rachianesthésie
  • Acidose
  • Acidose
  • Césarienne
  • Rachianesthésie
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2018LILUM173
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 13/06/2018

Résumé en langue originale

Contexte : L’acidose néonatale semble liée à une augmentation de la morbidité et de la mortalité néonatale. Peu de travaux étudiant les facteurs de risque d’acidose néonatale existent dans le cadre des césariennes sous rachianesthésie, et leurs effectifs sont le plus souvent très limités De plus, aucune étude n’a étudié en même temps des paramètres anesthésiques, maternels, obstétricaux et foetaux. L’objectif de notre travail était d’identifier les facteurs de risque d’acidose néonatale pour tenter d’améliorer la prévention de cet événement. Méthode : Du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2016, lors d’une étude rétrospective, descriptive, monocentrique, nous avons cherché à identifier les facteurs de risque d’acidose néonatale (définie par un pH artériel au cordon ombilical (pHAO) inférieur ou égal à 7,2), chez des parturientes ayant une césarienne non urgente sous rachianesthésie exclusive (hors périodes de garde). Après analyse bivariée, une régression logistique ajustée sur les facteurs dont la valeur de p était inférieure à 0,2 était réalisée pour effectuer une analyse multivariée. Le seuil de significativité statistique choisi était une valeur de p < 0,05. Résultats : 753 patientes ont été incluses et 559 ont été analysées, ce qui représente la plus grande population de la littérature sur le sujet. 74 nouveau-nés ont présenté un pHAO < 7,20 soit 13,3%. L’hypotension artérielle maternelle (définie par une pression artérielle systolique (PAS) maternelle inférieure à 80% de la PAS de base mesurée avant rachianesthésie), ainsi que la dose totale de phényléphrine reçue en intraveineux par la mère entre l’induction et la naissance, sont retrouvés comme facteurs de risque indépendants d’acidose néonatale (respectivement odd ratio (OR) 2,3 IC95 [1,3 ; 4,25] et OR 4,87 [1,22 ; 19,07]). La durée d’hypotension était également significativement corrélée au pH néonatal (coefficient de Pearson r = -0,135 ; p = 0,001). La présence d’une bradycardie ou sa durée n’étaient pas retrouvées comme un facteur de risque. Contrairement aux données de la littérature, l’âge, le diabète, l’obésité, la parité, l’antécédent de césarienne, la durée induction-naissance, la dose d’éphédrine n’augmentaient pas le risque d’acidose néonatale en analyse multivariée dans notre population. Conclusion : Cette étude suggère que seuls des paramètres anesthésiques semblent influer sur la survenue d’une acidose néonatale, à savoir l’hypotension, la dose de phényléphrine et la durée de l’hypotension. Renforcer la prévention, la détection et le traitement de l’hypotension, ainsi que raccourcir au maximum la durée de la césarienne pour limiter les doses de phényléphrine seraient des perspectives pertinentes pour prévenir l’acidose néonatale.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Gonzalez Estevez, Max

AUTEUR

  • Decoene, Marine
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